Le patron du Foreign Office aura des entretiens portant sur la lutte contre le terrorisme, la coopération judiciaire Algéro-Britannique et la situation au Proche et au Moyen-Orient. Trois jours après le séjour algérois du secrétaire d'Etat américain à la Défense, Donald Rumsfeld, c'est au tour du ministre britannique des Affaires étrangères, Jack Straw, d'être aujourd'hui l'hôte de l'Algérie pour une visite de travail de deux jours. L'annonce de la visite du patron de la diplomatie britannique a été faite lundi dernier par le ministère algérien des affaires étrangères. Outre l'audience qui lui sera accordée par le président Bouteflika, M. Straw aura des entretiens avec son homologue algérien, Mohamed Bedjaoui, et qui porteront sur le “développement des relations entre les deux pays dans tous les domaines d'intérêt commun”. Les deux ministres procéderont également à “un échange de points de vue sur plusieurs questions politiques internationales et régionales”. Le dossier de la lutte antiterroriste prendra certainement une belle part des discussions du responsable britannique avec les autorités algériennes. Depuis les attentats terroristes qui ont visé Londres le 7 juillet 2005, les britanniques, jusque-là assez permissifs à l'égard des islamistes radicaux, se sont montrés plus coopératifs avec l'Algérie qui réclame depuis longtemps l'extradition d'algériens impliqués dans des attentats terroristes. La présence de M. Straw permettra de conclure avec la partie algérienne un accord judiciaire sur l'extradition d'individus impliqués dans des actes de terrorisme ou ayant des démêlés avec la justice. L'immigration clandestine, la question du Sahara occidental, la situation en Irak, le dossier du nucléaire iranien… seront certainement au centre des discussions qu'aura le responsable britannique avec les algériens. Le dossier du Sahara sera aussi abordé par le responsable britannique dans ses discussions avec les algériens. Des pourparlers qui ne peuvent pas sacrifier toutefois le volet économique des relations bilatérales. Ces dernières années, l'on a assisté à un chassé-croisé de visites des responsables des deux pays. Le marché algérien semble intéresser les britanniques qui voient en l'Algérie un des plus importants partenaires stratégiques dans le monde arabe. Certes, l'Algérie est perçue comme une des grandes sources énergétiques du Royaume-uni. Mais certainement qu'ils chercheront à élargir leur coopération économique avec l'Algérie à d'autres domaines. Faut-il signaler que l'organisme officiel britannique de couverture de crédits à l'étranger, ECDG (Export credits guarantee departement), a révisé à la baisse le risque Algérie pour atteindre le niveau 2. Bien plus, le volume des échanges commerciaux entre les deux pays enregistre une hausse annuelle de 800 millions de dollars. A. C.