Une journée d'information et de sensibilisation sur les dispositifs de création d'emploi, destinés aux jeunes chômeurs universitaires et autres, a été organisée la semaine dernière au complexe culturel et sportif Yahia-Bacha de Draâ Ben Khedda (Tizi Ouzou). Cette manifestation se poursuivra tous les dimanches et mardis de chaque semaine à travers les 21 daïras de la wilaya de Tizi Ouzou en vue de toucher le maximum de jeunes promoteurs intéressés dans les zones rurales et urbaines du territoire de la wilaya. Ainsi, des représentants de la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac), de l'Agence nationale de gestion de micro-crédit (Angem) et de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej) ont successivement passé en revue les conditions devant être remplies par les jeunes prétendants à l'éligibilité de leurs dossiers aux crédits nécessaires, les facilités et les avantages qui leur seront accordés pour lancer leurs entreprises dans lesquelles ils seront soutenus, assistés et accompagnés. Dans les débats, des jeunes prétendants ont relevé les “obstacles de blocage infranchissables” auxquels ils se heurtent au niveau des banques devant leur accorder des crédits, malgré la présentation de dossiers “tout à fait complets et en bonne et due forme”. Un exemple édifiant dans ce sens a été présenté par un jeune promoteur de Sidi Naâmane (daïra de Draâ Ben Khedda), qui se heurte au problème de financement de son projet : “Même le ministre de l'Emploi et de la solidarité nationale en personne, au fait de mon problème, n'a rien pu faire pour moi. Je vous assure que si vous ne connaissez pas le principal patron de la banque, vous n'aurez pas le moindre centime. Je vous parle en connaissance de cause ! Pour me décourager de mon projet d'élevage d'une vingtaine d'ovins, on m'affirme à la banque que je ne pourrais pas bénéficier de crédit si je ne porte pas ce nombre à au moins 150 têtes.” Les participants regrettent enfin l'absence des représentants des structures bancaires directement concernées par le financement desdits projets, dont la part leur revenant va généralement de 70 à 80% du montant global du projet de création de la micro-entreprise. Salah Yermèche