“Au bout de deux ans, nous pourrons doubler notre chiffre d'affaires”. Le président de la Compagnie algérienne d'assurance et de réassurance (Caar), doyenne des compagnies algériennes d'assurance, affiche un optimisme certain quant aux futurs résultats de l'entreprise qu'il dirige. C'est cet optimisme qu'il a voulu transmettre aux cadres de la société réunis hier à l'hôtel Sofitel-Mazafran. L'adoption récente d'un plan d'action quadriennal 2005-2008, constitue le fer de lance de la nouvelle stratégie de la Caar, à même de lui permettre de récupérer une grande part du marché des assurances. Le chiffre d'affaires réalisé en 2005 par la Compagnie algérienne d'assurance et de réassurance est évalué à 6 milliards de dinars, soit une progression de 54% par rapport à l'exercice de 2004. Cette importante hausse provient, essentiellement, des souscriptions de Sonatrach (16%) et l'assurance automobile 58%. Les responsables de la compagnie pour 2006 prévoient la réalisation d'un chiffre d'affaires de 7 milliards de dinars, soit une croissance de 15%. Pour atteindre ce résultat, la Caar envisage d'investir plus de 800 millions de dinars. La formation, le relookage des agences, la gouvernance, l'accélération de la cadence des règlements des sinistres, autant d'actions inscrites par l'équipe dirigeante, qui pourraient faire, à terme la différence avec la concurrence. Le premier responsable de la société semble l'avoir compris. “Ce n'est pas tant le prix qui prime. Il est important. Mais l'accueil, le sourire, le local, la rapidité dans le règlement des sinistres sont des facteurs essentiels pour attirer aujourd'hui la clientèle”, affirme-t-il. “À partir du moment où un dossier ne souffre d'aucune contestation, nous devons payer dans le délai. C'est ce qui fera la différence”, précise-t-il. La Compagnie algérienne d'assurance et de réassurance a les moyens de sa politique. Elle affiche 12 milliards de dinars de liquidités, plus de 6 milliards de dinars de fonds propres. Le capital social a été augmenté. Il a été porté de 4 milliards de dinars à 5 milliards de dinars. Pour autant, la Caar en termes de chiffre d'affaires reste loin de certaines compagnies notamment publiques. Elle est classée à la troisième position. Pour rattraper le retard et grignoter des parts de marché, la Caar a mis en place une nouvelle stratégie se fondant sur quatre principes directeurs : travail d'équipe, intégrité, orientation clientèle, savoir-faire et transparence. “L'année 2006 sera une année charnière”, souligne le président. Au bout, il prévoit un accroissement du chiffre d'affaires de 15%, une hausse de la rentabilité des fonds propres de 8% et une augmentation des revenus net de 25%. Seuls la diversification du portefeuille et son élargissement, ainsi que la diversification des produits pourraient permettre de relever ce défi. L'équipe dirigeante parle de la nécessité pour la compagnie d'accompagner le plan de consolidation de la croissance et donc d'être à l'écoute de la demande générée par les chantiers ouverts dans le cadre de ce plan. La Caar se penchera aussi sur les assurances des personnes. Elle annonce qu'elle lancera prochainement un produit, retraite complémentaire. M. R.