Sur instruction du wali, une série de mises en demeure vient d'être délivrée par la commune aux propriétaires des vieilles bâtisses de la vieille ville, mais aussi du cours de la Révolution, leur intimant l'ordre d'entreprendre dans les meilleurs délais les travaux de réhabilitation de leurs immeubles. Ce patrimoine, dont 76% relève du secteur privé, 18% de l'Opgi, et 6% concernent des édifices publics (écoles, bureaux de poste, etc.) sera rénové. C'est le défaut d'entretien par les occupants, bien qu'ils s'acquittent, selon nos sources, de loyers très dérisoires, qui est la principale cause de cette détérioration, aggravée par les problèmes juridiques des héritiers de ces bâtisses, qui finissent par tomber en ruine avant que les procès intentés n'aboutissent. Aujourd'hui, ces derniers sont mis devant leurs responsabilités pour prendre en charge ces travaux, et les récalcitrants seront assignés en justice. C'est la première fois que des décisions concrètes sont prises dans le domaine de la réhabilitation du vieux tissu urbain, selon le responsable de l'Ocrava, qui, de son côté, s'apprête à entreprendre les premières actions de régénération de la vieille ville en construisant trois nouveaux immeubles sur les ruines d'anciennes bâtisses. Et ce, en gardant leur cachet architectural du style arabo-turc en copiant avec exactitude tous les détails reproduits sur les photographies prises avant la démolition. L'étude de ces trois projets est terminée et l'Ocrava n'attend plus que la délivrance des autorisations de construction pour entamer les travaux. C'est une première en Algérie dans ce domaine et l'on s'attend, selon notre source, à ce que cet exemple soit suivi dans d'autres villes du territoire, afin de préserver les quartiers traditionnels, tout en leur donnant une vie nouvelle. Hafiza M.