Liberté : À travers ce qui a été exposé lors de la première session de l'APW, on constate que la wilaya attend un nombre important de réalisations. Djilali Arar : En effet, il y a un véritable déclic au niveau de la wilaya. Le mérite revient au programme du président de la République qui a mis en place tous les mécanismes et les moyens pour que toutes les wilayas du pays, et particulièrement celles qui enregistrent quelques retards comme El-Tarf, connaissent une mise à niveau. L'une des premières missions que je me suis assignées, c'est la mise en œuvre d'un plan de développement ambitieux puisque les moyens le permettent aujourd'hui. Nous avons donc, mes collaborateurs et moi-même, entamé une mise à nu de la wilaya avec ses atouts, ses potentialités mais également avec ses insuffisances. En quatre ans, le plan de développement engagé a porté ses fruits dans tous les domaines y compris celui du niveau de vie du citoyen, de l'alimentation en eau potable, réalisations scolaires, de routes, enseignement supérieur, création d'emplois ainsi que les grands projets stratégiques (barrages, assainissement de la grande plaine qui comprend 24 000 ha). Parallèlement, il y a la réactivation du port d'El-Kala, la création d'un grand pôle universitaire d'envergure méditerranéenne. Tous les ingrédients existent. La wilaya dispose de potentialités naturelles à même de favoriser le développement du tourisme. Quelles sont vos dispositions dans ce sens ? Le développement du tourisme constitue l'une des préoccupations du gouvernement et l'une des priorités. La première opération lancée dans ce cadre est l'accès aux plages. Un certain nombre de routes a fait l'objet de réfections. Nous avons créé quatre plages et, parallèlement, la mise en valeur de toute la zone côtière dédiée au développement du tourisme. Dans ce cadre, nous avons une ZET de 54 ha gérée par l'Andt, qui a entamé une étude du site de la Mecida. Les travaux débuteront avant juillet prochain. Deux autres zones (El- Bettah et Berrihane) font l'objet d'une étude d'aménagement. Bien entendu, un certain nombre est en phase d'étude par de grands groupes algériens et étrangers. Ces dossiers sont examinés en relation avec le ministère du Tourisme, comme le veut la réglementation. Les inondations récurrentes de la plaine sont une préoccupation majeure. Monsieur le wali en fait, paraît-il, son cheval de bataille. Votre commentaire ? C'est très juste. Quand on a des terrains éligibles à une très grande production de plusieurs variétés de cultures et qui ne sont malheureusement exploités que quatre mois au plus dans l'année, on ne peut rester inactifs. Après une grande concertation avec toutes les parties concernées, on a présenté un programme au ministère de l'Intérieur qui nous a appuyé. Ce dossier a également été présenté au président de la République qui a montré beaucoup d'intérêt pour le projet. Ceci dit, ce projet ne concerne pas uniquement la récupération de 24 000 ha, mais il entre dans la cadre de l'aménagement du territoire dans la mesure où il vise l'éradication totale des inondations par le recalibrage de l'oued El-Kebir. La récupération des eaux sera d'un grand intérêt pour les zones irrigables existantes ou à créer. Ce projet sera accompagné par la réalisation de deux barrages (Boulathane et Boukhroufa). En somme, il s'agit d'un véritable programme intégré. Propos recueillis par A. F.