Des centaines de personnes ont assisté à la marche populaire organisée jeudi dernier par le Comité de la société civile d'El-Kseur (CSC) en guise de solidarité avec les détenus du mouvement citoyen qui n'ont pas bénéficié de la grâce présidentielle décrétée à l'occasion de l'Aïd El-Fitr. “Libérez les innocents et jugez les assassins”, “Pouvoir assassin”, “Ulac smah ulac”, ne cessaient de crier les marcheurs, qui ont sillonné les principales artères de la ville d'El-Kseur, avant de converger vers le siège de la mairie. Sur le perron de la mairie, Ali Gherbi, porte-parole du CSC, prendra la parole pour exprimer sa “révolte” et sa “déception” suite au refus du pouvoir de libérer les détenus du mouvement citoyen à l'occasion de l'Aïd. “Si le pouvoir voulait réellement l'apaisement, il aurait pris l'initiative de libérer nos frères emprisonnés. Mais malheureusement celui-ci a plutôt préféré libérer les pilleurs de sable que ceux qui œuvrent pour le bien du pays !”, s'indignera-t-il. Dans la même foulée, le délégué d'El-Kseur affirmera : “Bouteflika ne veut pas régler la crise de Kabylie. Nous le défions de nous prouver que la plate-forme d'El-Kseur porte atteinte à la stabilité politique de la nation algérienne.” Revenant sur la dernière rencontre des délégués des archs de Kabylie avec des conseillères politiques de l'ambassade des USA, qui s'est déroulée au siège du RCD à Tizi Ouzou, Ali Gherbi estime qu'“il n'y a pas eu de tentative de récupération ou de manipulation de la part de ce parti, car notre mouvement est transpartisan”. K. O.