L'association Essandoussia, en collaboration avec l'Office national de la culture et de l'information (Onci) a organisé un concert en hommage à l'un de ses musiciens décédé à la fleur de l'âge, le 30 août 2004. Il avait 26 ans. Mme Salima Maâdini, présidente de l'association, annonce le programme : Noubète Sikda, avec, dans l'ordre, M'sadar, Dardj, insirafate, inkilabate et khlass. La troupe Zorna de Halim, trompette au clair et tambour battant (c'est le cas !) pénètre dans la salle interprétant Rana djinek tout au long de l'allée centrale. Belle entrée en matière qui éleva de plusieurs crans l'ambiance de la salle où les youyous ont fusé dès les premiers instants. La première partie du concert fut dédiée à la nouba Sika ; trois solistes se chargèrent d'animer la seconde partie : Lamia Maâdini, qui reprit des morceaux de haouzi empruntés à la célébrissime Fadhéla. Sobhane Khalqi Soltani, Seft échemaâ oual qandil oua thria, entre autres. Mohamed Rebbah interpréta d'une jolie voix quelques chansons chaâbi préférées du défunt : M'sabni maâ el h'bib lila Lellah y a bnel ouerchème. L'apothéose vint avec Soufiane. Soufiane le percussionniste, Soufiane le drabki, Soufiane à la voix d'or et de miel. Révélation d'Essandoussia après Lamia ; il promet, comme le lui a claironné une fan à la sortie, de remplacer El Hadj el Mahfoudh. Voix ample, basse et claire à la fois, de bariton, puissante et mélodieuse. Soufiane entonne une qacida maghribia : Ya ali, djebel el gharb ghaïbou… Instants de pur bonheur durant lesquels le public se délecte. Man zinou n'har lioum et Ya mouqabil closent la partition dédiée à Tarek. Salut, l'artiste ! Atika, à ma droite ne sait ce qu'est charb essini : le thé ! lui répond Meriem à ma gauche… N. S.