Stade du 5-Juillet (Alger) - Temps froid et pluvieux - Pelouse praticable - 5 000 spectateurs environ. Arbitrage égyptien : Osamane Samir, Abdennabi Nacer et El-Guerhi Avertissements : Driouèche (15'), Himani (67') (JSK), Hamadi (41'), Chaftir (49'), Hassan (79'), Nadji (88') (Ittihad). Expulsion : Berguigua 23 (JSK'), Hamadi (59'), Chaftir (90') (Ittihad) Buts : Yacef (17', 57' et 72') et Daoud (89' sp) pour la JSK JS Kabylie : Gaouaoui, Meftah, Zazou, Driouèche, Habri, Hamlaoui (Marek 81'), Boudjakdji (Daoud 76'), Yacef, Berguiga, Meftah, Hemani (Oussalah 69'). Entraîneur : Jean-Yves Chay. Ittihad : Agostini, Shoushan, Alexis, Chaftir, Hassan, El-Khatroushi (Ramdane 66'), El-Masri, Osmane (Camara 44'), Hamadi, Omar, Salawudeen (Rahil 81'). Entraîneur : Ion Moldovan Surnommé “Yacef triciti” en Kabylie pour sa vivacité et sa rapidité d'exécution, Hamza Yacef aura mérité sa grande notoriété en terre kabyle tant il a survolé, hier, au stade du 5-Juillet cette belle empoignade entre la JS Kabylie, toujours dopée par la sentence africaine, et la coriace formation de l'Ittihad de Tripoli avide de réaliser un exploit à Alger. D'emblée, la JSK a mis la grosse pression dans le camp libyen, et Berguigua aurait pu ouvrir le score dès la 7' de jeu, s'il n'avait pas hésité sur une belle ouverture de Yacef pour laisser filer une occasion en or, en ce début de partie. Loin de se laisser influencer, l'Ittihad réagit du tac au tac et Akram, de son côté, n'avait pas anticipé à temps un centre de Osmane pour rater d'un cheveu une reprise de tête qui aurait pu faire mouche dans la surface de réparation algérienne (10'). Malgré un vent violent et un temps glacial, les Canaris accélèrent la cadence et finirent par trouver le chemin des filets. Un coup franc bien botté du flanc droit par Hamlaoui et ce diable de Yacef surgissait au milieu de la défense libyenne pour battre d'une superbe reprise de la tête le gardien international d'origine uruguayenne Agostini (17'). L'on pensait alors que la JSK avait pris un ascendant considérable dans cette rude empoignade, mais voilà qu'un grain de sable devait quelque peu enrayer la machine kabyle avec cette expulsion stupide de Berguigua auteur d'un geste gratuit contre un joueur libyen qui l'avait pourtant agressé à la limite des 18 yards (24'). Dès lors, le match change quelque peu de physionomie, avec une telle supériorité numérique au profit de l'Ittihad d'autant plus que le coach roumain Moldovan réajusta aussitôt son échiquier pour remplacer le défenseur Walid Osmane par le buteur guinéen Lassina Camara, auteur du but égalisateur à Tripoli. Malgré cette triste péripétie, ce fut pourtant la JSK qui faillit doubler la mise sur un coup franc bien enveloppé de Hemani qui faillit tromper Agostini (38'). Avec un petit but d'écart à la mit-temps, la JSk profita allègrement de la pause-citron pour revoir son dispositif tactique et mettre alors en branle une artillerie qui allait faire exploser littéralement le bastion défensif libyen. En prenant le taureau par les cornes, les Canaris bousculèrent littéralement l'Ittihad, et Yacef par deux fois (50' et 51'), puis Hamlaoui (55') et Hemani (56') faillirent doubler la mise. Finalement, ce fut bien ce poison de Yacef qui allait “court-circuiter” la défense libyenne pour profiter d'une erreur de dégagement d'Agostini et inscrire le second but libérateur de la JSK (58'). Et lorsque le défenseur libyen Hamadi prit un autre carton rouge logique (61'), l'équilibre numérique dans les deux camps allait enfoncer l'Ittihad puisque l'inévitable Yacef allait profiter d'un centre majestueux du jeune Meftah Rabie pour “électrocuter” définitivement l'adversaire au prix d'une reprise de tête foudroyante (63'). Dès lors, il n'y avait plus de match, et l'homme de la soirée Hamza Yacef allait prouver toute sa générosité et son immense talent en provoquant un penalty indiscutable pour offrir, tel un gentlemen, la “cerise sur le gâteau” à son coéquipier… libyen Omar Daoud, tout heureux de conclure victorieusement le festival offensif de la JSK (87') qui aurait même pu prendre l'allure d'une véritable raclée si Oussalah n'avait pas raté un second penalty dans le temps additionnel (92'). C'est dire que la JSK a finalement bien inauguré son nouveau périple africain qui la mènera en 1/16 de finale en Zambie où le Bamako de Lousaka s'est qualifié hier, aux dépens des Tanzaniens de Young-Africa (2-0) Mohamed haouchine