Au-delà du revers jusque là essuyé par le club fanion des Hauts-Plateaux de l'Ouest, en l'occurrence la JSM Tiaret qui ne cesse de boire le calice jusqu'à la lie, le public n'apprécie guère le mutisme des autorités locales quant à un éventuel remaniement du comité directeur, notamment à son sommet où le mal réside manifestement. Nonobstant les signes de mécontentements exprimés, à chaque rencontre abritée par l'OPOW Kaïd- Ahmed, par les nombreux inconditionnels qui n'ont jamais cessé, non sans employer parfois des indécences, de réclamer le départ du boss Naâk, l'on semble camper sur cette idée de n'apporter le moindre correctif. C'est d'ailleurs un fait qui n'a pas laissé insensible tout le collectif du club, voire les vétérans, les fans et les notables, qui semblent s'organiser, selon certaines sources proches d'Ezzerga, autour d'une pétition exigeant le départ de l'actuel président et la venue de Hadj Ahmed Oulbachir. Ce dernier n'est que trop connu dans les milieux footballistiques tiaretis puisque, en plus des deux mandats qu'il avait assurés à la tête du comité de l'ASP/JSMT durant les échéances 1992/93 et 1995/96, alors que celle-ci était sociétaire de la division nationale Une, il est issu d'une famille appartenant corps et âme à la JSM Tiaret dont certains membres ont fidèlement porté les couleurs, tels que Madjid et Abdelhamid en tant que joueurs et Abdelkader comme vice-président. Quant à Hadj Ahmed, les plus avertis du sport roi ne peuvent que se souvenir de ces grands moments où il fut un boss incontesté de ce comité et membre de l'association nationale des clubs de football (ANCF) sous la houlette du regretté Tihanouti. Parlant de lui, un membre du comité des supporters qui a exigé l'anonymat nous a confié : "Il s'agit d'un homme connu pour son intégrité, sa probité et son engagement tant physique que moral tant prouvés par le passé envers le club et le public qui voit en lui un sauveteur aujourd'hui que notreemblme frôle l'agonie." Cependant, comme s'accordait à le dire un ancien joueur, sa connaissance approfondie du milieu et ses relations humaines euphoriques et émaillées d'une crédibilité indéfectible, ne pourraient être que d'un apport appréciable pour l'avenir du club et son environnement. Toutefois, en marge des témoignages et impressions recueillis ça et là, nous avions jugé nécessaire de faire parler Hadj Ahmed, qui nous paraît réticent quant à cette sollicitation, mais sans pour autant nous déclarer son refus. "Il est vrai que plusieurs personnes sont venues me voir à ce propos, en l'occurrence des entraîneurs, des notables, des supporters et même certains membres du comité, mais j'ai préféré laisser le temps bien faire les choses", nous disait-il d'un air imbibé d'une affliction apparente quant à la calamité que vit actuellement la JSMT. "Néanmoins, en ma qualité de rassembleur, comme ce fut le cas lors des travaux pour la réconciliation nationale, si je reviens un jour à la tête de ce comité, je le ferai d'abord pour unifier la famille et les rangs d'Ezzerga qui est, on ne peut le nier, effritée au nom d'une inconscience inavouée", ajoutait-il. Au demeurant, ce dernier semble tout de même être sûr de lui et disposé à user de toute son abnégation et des moyens possibles afin de sauver ce club qui mérite mieux que ce qu'il endure depuis bien longtemps. R. SALEM