“C'est la renaissance de la CNMA”. Le secrétaire général de l'Association des banques et établissements financiers (Abef), M. Abderahmane Benkhelfa, semble ainsi avoir trouvé les mots justes pour qualifier l'essor qu'a connu la Caisse nationale de mutualité agricole, durant ces dernières années, et dont la dernière performance concerne la création d'un établissement bancaire affilié à la caisse mère. Pourtant, il y a seulement cinq années, l'établissement était au bord de la faillite et beaucoup ne donnaient pas cher de sa peau. Aujourd'hui, les résultats enregistrés par la caisse ont surpris même les plus avertis. De 35 000 seulement en 2000, le nombre de comptes domiciliés en son sein est passé à 175 000. Le chiffre d'affaires réalisé dans les assurances agricoles, l'une des activités principales de la caisse, avoisine les 3 milliards de DA en 2005. C'est le moment choisi par la direction de la CNMA, sous la conduite de son DG Djamel Madani, pour honorer ses clients les plus fidèles et procéder au lancement officiel de la filiale bancaire, et ce, lors d'une cérémonie organisée avant-hier à l'hôtel El-Aurassi, en présence du ministre de l'Agriculture, des responsables des principaux établissements bancaires et financiers, du directeur général des impôts et du secrétaire général de l'Abef. L'hôte de cette cérémonie, en l'occurrence le directeur général de la CNMA, M. Djamel Madani, a indiqué que cette nouvelle banque “s'emploiera à la modernisation des méthodes de gestion bancaire, d'autant qu'elle prétend à devenir une banque agricole leader en Algérie”. En matière d'aides financières, la caisse a contribué avec un montant de 15 milliards de dinars au financement du Plan national de développement agricole et rural (PNDAR). Pour sa part, le ministre de l'Agriculture a tenu, dans son allocution, à rendre hommage à “tous ceux qui ont apporté leur contribution à la renaissance de la CNMA”. De son côté, le secrétaire général de l'Abef a estimé qu'il s'agit là d'une “première en Algérie du fait de son statut juridique différent, mais aussi de son caractère mutualiste”. “C'est une forme de banque qui utilise non seulement des ressources financières mais aussi des ressources individuelles” (ses actionnaires) qui prennent un risque”, a-t-il expliqué. H. S.