Le responsable a indiqué que ces éléments touchés par les dispositions de la charte étaient détenus dans les prisons de Serkadji et d'El-Harrach. Le directeur général de la Sûreté nationale, Ali Tounsi, a officié, comme le veulent les convenances, la cérémonie de célébration de la Journée mondiale de la femme, hier, à l'Ecole de police de Châteauneuf. Il recevait ses invités (ministres, personnalités des milieux politique et parlementaire, des représentants de la société civile et magistrats), en laissant à des officiers de police (des femmes évidemment) le soin de présenter la situation des femmes dans ce corps de sécurité. Les journalistes, présents en masse sur les lieux des festivités ont saisi l'occasion pour interpeller M. Tounsi sur les émeutes qui ont secoué la paisible ville de Zéralda, au début de la semaine en cours. “Une enquête est en cours. Je ne peux rien dire pour ne pas compromettre les investigations ni créer des problèmes vis-à-vis des familles”, a-t-il avancé avec prudence. Concernant la relaxe des terroristes ayant bénéficié de l'extinction des poursuites judiciaires, le directeur général de la Sûreté nationale s'est étonné que la presse accorde autant d'importance à ce fait. “La libération (des détenus spéciaux, ndlr) se passe normalement. Des milliers de terroristes sont libérés régulièrement par le truchement de dispositions particulières”, a-t-il expliqué. Egalement approché par des journalistes en marge des festivités, le procureur général d'Alger a affirmé que 350 terroristes, détenus dans les prisons de Serkadji et d'El-Harrach, ont été relâchés entre samedi et lundi. Deux à trois dossiers délicats demeurent à l'étude au niveau du parquet général. Il a indiqué que la justice est en attente de la publication des ordonnances présidentielles relatives aux grâces, pour libérer un autre groupe de terroristes encore en détention. De retour au cérémonial du 8 mars, la seule femme commissaire divisionnaire en Algérie, Mme Naïma Mazouni, a lu à l'assistance un message du directeur général de la Sûreté nationale, dans lequel il a soutenu que tous les services de la Sûreté nationale sont instruits “par une directive fixant la mise en œuvre des principes de parité et d'égalité de chances entre les hommes et les femmes dans toutes les procédures de gestion des ressources humaines, à savoir le recrutement, la formation et l'évolution des carrières”. Il faut croire que les femmes dans la police ne représentent, jusqu'alors, que 6,59% de l'effectif général, soit 7 541policiers et agents assimilés sur 115 328 employés de la Sûreté nationale. Uniquement 33 femmes ont le statut de commissaires de police, 10 celui de commissaire principal et une seule celui de commissaire divisionnaire. S. Hammadi