Hier, aux environs de 10h, M. Haddad Mebark, président de l'APC de Baraki, a fait l'objet d'un attentat à l'arme blanche. Atteint d'une blessure à la tête, il a été transporté à l'hôpital Zemirli où il a bénéficié des soins d'urgence avant de quitter l'hôpital en fin de matinée avec quelques points de suture. Selon des témoins oculaires, l'acte commis à l'aide d'une hache, visait la tête. L'auteur de la tentative de meurtre est le gardien de l'école primaire Dekani-Saïd de la localité. Le criminel a pris la fuite après son acte. “J'étais dans le hall de l'APC lorsque j'ai entendu des cris. Quelques minutes après, l'individu est sorti en courant, tenant une hache à la main. Lorsque nous sommes entrés dans le bureau, nous avons trouvé le président blessé”, raconte un agent de la mairie. Le témoin nous informe que le gardien de l'école, H. Boualem, a été arrêté par les services de la Sûreté nationale à quelques mètres du centre-ville de Baraki. Que s'est-il passé au juste ? Quel est le mobile de la tentative de meurtre ? En attendant les résultats de l'enquête, les employés de l'APC parlent d'une vengeance. H. Boualem, âgé de 44 ans et père de huit enfants, a été licencié de son poste le 28 février dernier, suite à un rapport fait par le directeur de l'école primaire. “Nous avons eu de grands problèmes avec lui et cela depuis son arrivée, il y a neuf mois. J'ai écrit plusieurs rapports, et suite au dernier, le président de l'APC l'a sanctionné”, déclare le directeur de l'école, qui explique, par ailleurs, que H. Boualem est passé en conseil de discipline lundi dernier. “En dehors de ses absences non justifiées, il terrorisait tout le monde, même les enseignants. Il était accusé de harcèlement et d'attouchements sexuels sur un garçon de 11 ans dont les parents ont refusé de déposer une plainte. C'était de mon devoir d'écrire un rapport et de l'éloigner de mes élèves”, ajoute encore le directeur de l'école. Cependant, il précise que lui aussi a été menacé par le même gardien. “La veille de son passage devant la commission de discipline, H. Boualem m'a menacé en disant : Vous devez faire attention à vos arrières, je serai tout le temps derrière vous”, précise-t-il. Nabila Afroun