Le fait que les travaux, non encore achevés, accusent un flagrant retard expose les habitants à divers dangers et autres contraintes quotidiennes. Las d'attendre, les bénéficiaires ont interpellé, jeudi dernier, par le biais d'une lettre ouverte, le premier responsable de la wilaya. Les bénéficiaires des 170-Logements LSP du Figuier crient à l'injustice et dénoncent les lenteurs enregistrées dans la réalisation des travaux de leurs logements, notamment ceux ayant trait à la viabilisation du site. Dans une lettre adressée au wali de Boumerdès, ces citoyens lancent un cri de détresse et parlent de “négligence et d'abandon de chantier” par l'Opgi en sa qualité de maître de l'ouvrage. “Nous sollicitons encore une fois votre intervention afin que vous cerniez les responsabilités de chacune des parties”, précisent-ils avant d'ajouter que “le moral des familles qui sont déjà installées sur le site est durement affecté”. En effet, les trente familles qui résident sur ce site, encore en travaux, vivent un véritable calvaire tandis que d'autres, dont la plupart sont des sinistrés, prennent leur mal en patience et attendent que l'Opgi achève les travaux d'aménagement dudit site. “Les familles qui ont regagné leurs logements n'ont pas le choix ; cela fait six ans qu'elles attendent la réception de ces logements”, affirme Mohamed, père de trois enfants et d'ajouter : “J'ai mis tout mon espoir dans cette formule LSP mais voilà le résultat ; en plus des retards accusés, je ne peux même pas accéder à mon logement avec mon véhicule.” En effet, pour rejoindre ces 1 170 logements, il faut traverser un autre site où plusieurs autres logements individuels et collectifs sont toujours en chantier. “Ce sont des logements Eplf et l'autre terrain appartient à l'agence foncière. Alors, devons-nous attendre que ces chantiers se terminent pour pouvoir accéder à notre site”, martèle une autre mère de famille qui a peur que sa petite fille, qui traverse le site chaque jour pour rejoindre son école, soit blessée par un de ces bouts de ferraille qui jonchent les ruelles. Par ailleurs, les 170 citoyens ayant opté pour cette formule, qui se sont constitués en association, exigent l'aménagement du site et l'achèvement des 60 autres logements encore en travaux. “Nous avons déjà déposé plainte contre le maître de l'ouvrage qui a violé ses engagements et n'a pas respecté les clauses du contrat”, affirment les membres de cette association, qui demeurent confiants quant à une intervention du wali de Boumerdès et du ministère de l'habitat pour mettre fin à cette situation. Mme Chellah, la directrice de la Dlep, impute le retard dans la réalisation au séisme. “Nous avons refait presque tout, suite au séisme qui a frappé la région, mais nous avons rattrapé le retard puisque l'assainissement et d'autres travaux de viabilisation ont été menés à leur terme”, précise t-elle avant d'ajouter que “l'APC doit elle aussi contribuer à l'aménagement du site, coincé entre plusieurs autres chantiers puisque l'Opgi ne peut à lui seul mener cette opération”. M. T.