Les premières conclusions du rapport d'autopsie de Slobodan Milosevic mort samedi à 64 ans d'un infarctus du myocarde n'ont pas mis fin aux spéculations, car elles n'écartent ni l'empoisonnement, ni le suicide, ni la mort par surmenage. “Il est trop tôt pour tirer la moindre conclusion. Les médecins doivent encore rédiger leur rapport final”, a déclaré la porte-parole du Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie, Alexandra Milenov, après la publication dimanche à La Haye des premiers éléments du rapport d'autopsie. L'infarctus du myocarde est une affection fréquente, surtout chez des patients cardiaques ou présentant des facteurs de risques tels que le tabagisme ou l'hypertension artérielle comme M. Milosevic. “Les médecins ont identifié deux affections cardiaques dont Slobodan Milosevic souffrait, lesquelles, selon eux, expliqueraient l'infarctus du myocarde”, a souligné le tribunal, sans donner de précisions. Le rapport final des médecins légistes et les résultats de l'analyse toxicologique commandée par le TPI ne sont pas attendus avant plusieurs jours. Les experts serbes qui ont supervisé l'autopsie se sont dit “satisfaits du haut professionnalisme” des médecins néerlandais. Les proches de Slobodan Milosevic accusent le TPI d'être responsable de sa mort. “C'est une liquidation physique planifiée”, a lancé sa femme, dans des déclarations publiées par le quotidien belgradois Vecernje Novosti, assurant que son mari était “terriblement épuisé” ces derniers temps.