Les branches automobile et assurance de personnes connaissent une forte croissance. Le chiffre d'affaires cumulé, au 31 décembre 2005, du secteur de l'assurance est estimé à 42,2 milliards de dinars contre 36,9 milliards de dinars en 2003, soit une augmentation de 14,3%. Pour autant, le secrétaire permanent du Conseil national des assurances, M. Abdelmadjid Messaoudi, invité hier du Forum du quotidien El Moudjahid, juge cette croissance “extrêmement insuffisante par rapport aux pays voisins”. Par branche et comparativement à l'année précédente, ce sont les branches “automobile” et “assurance de personnes” qui réalisent les plus fortes augmentations avec des taux d'évolution respectifs de 22 et 20,7%. La très forte évolution de la branche “automobile” serait due au renouvellement du parc automobile induit principalement par les formules du crédit à la consommation prescripteur d'assurance “tous risques”. Pour les assurances de personnes, elles ont été dopées par les contrats d'assurance “assistance voyage”. Une stagnation a été observée sur ce produit au 4e trimestre 2005. La branche “automobile” domine avec 44,4% contre 41,6%, soit près de 3 points de plus suivie par l'IARD qui a perdu 0,65 point et réalise seulement 35,2% du chiffre d'affaires global. Quant à l'insuffisance du secteur, le secrétaire permanent du Conseil national des assurances l'explique par la faiblesse des couvertures en matière d'incendie de risques divers et la sous-tarification appliquée actuellement en matière de responsabilité civile, notamment dans le cadre de l'assurance automobile. “Les tarifs appliqués dans les pays voisins sont huit fois supérieurs au nôtre”, soutient M. Abdelmadjid Messaoudi. Il faut dire que la concurrence s'est portée beaucoup plus sur les prix que sur la qualité et l'amélioration du service. La multiplication des acteurs a induit des effets, certes, positifs sur l'emploi et sur les assurés (augmentation des effectifs salariés du secteur et ralentissement dans l'évolution des tarifs). Mais, parallèlement, une détérioration des indicateurs de résultats est constatée. Le rendement des capitaux a baissé. En termes de poids dans l'économie, le secteur a vu son taux de pénétration baisser, passant de 0,68% en 1995 à 0,59% en 2004. Concernant, les assurances catastrophes naturelles, M. Abdelmadjid Messaoudi avance que les primes réalisées sont évaluées à 1,6 milliard de dinars en une année et quatre mois de souscription, loin de l'objectif des 2 milliards de dinars fixé auparavant par le secteur. M. R.