Le passage de Rabah Saâdane, hier, au forum de la publication spécialisée Echibek, est tombé à point nommé dans la mesure où l'ex-sélectionneur national a pu répondre clairement à la rumeur faisant état de sa (probable) désignation à la tête des Verts. Il révèle d'emblée n'avoir été contacté ni par le ministère de la Jeunesse et des Sports ni même par la Fédération algérienne de football. “Je suis au pays depuis presque un mois, et je peux vous affirmer n'avoir fait l'objet de sollicitations de personne”, a-t-il répliqué dans la salle des conférences de la maison de la presse Tahar-Djaout. Cela ne veut pas dire pour autant qu'il n'est pas disposé à retourner aux affaires du sport roi national. Saâdane rassure, à ce titre, être “prêt à reprendre du service si jamais on fait appel à mes services”. “Si les responsables de la discipline venaient à prendre attache avec moi, je ne vois aucun inconvénient à m'attabler avec eux”, soutient-il, tout en précisant : “Mais vous devez savoir que je ne suis pas là pour me proposer.” Il indique également que ses exigences seront liées essentiellement “aux conditions de travail” qui, selon lui, demeurent une nécessité absolue pour faire du bon boulot. Dans la foulée, l'orateur a tenu à rappeler que “l'avenir du football algérien ne dépend pas d'une seule personne, mais il faudra le doter d'hommes compétents en mesure de mettre en place une politique consistante pour son développement. Et cela devra se faire à tous les niveaux des structures, y compris les clubs”. Il préconise aussi la continuité et la stabilité dans le travail. “Il n'est un secret pour personne que ces critères sont des conditions sine qua non pour la réussite d'un travail performant. Les hommes partent, mais le plan de travail reste”, souligne Saâdane. En décodant ses propos, celui-ci invite les responsables de la discipline à confectionner une feuille de route que les successeurs à la responsabilité du football algérien doivent respecter. Concernant son retrait de la FAF au lendemain de la CAN 2004, Saâdane déclare : “Je me suis retiré pour des divergences d'ordre technique avec Raouraoua qui, néanmoins, a apporté beaucoup au football algérien. Il faut savoir aussi que mon départ n'était pas uniquement à cause de lui.” L'invité d'Echibek n'a pas omis, par ailleurs, de revenir sur les raisons l'ayant poussé à mettre un terme à sa collaboration avec la Fédération yéménite de football. L'instabilité et l'anarchie qui règnent au sein de la fédération de ce pays et la campagne médiatique tendancieuse menée contre sa personne en sont les principales raisons. K. Y.