Les habitants tirent la sonnette d'alarme devant les agissements de certaines personnes qui investissent sans scrupules les rues et pillent le moindre espace pour y installer leurs étals. Le marché de la ville de Hadjout, située entre les wilayas de Tipasa et de Blida, est devenu au fil du temps très fréquenté. Il a vu fleurir ainsi un grand nombre de commerces, réguliers et informels. Plusieurs commerçants étalent leurs produits sur les trottoirs, ce qui donne un certain cachet à ce lieu très fréquenté. Pour certains, c'est la place idéale pour faire des achats qui arrangent tout le monde, mais pour les riverains, cette situation devient une grande décharge à ciel ouvert. Ce fléau a touché de plein fouet les cités voisines qui se sont vues transformer en quartiers éminemment commerciaux au grand regret du quartier. Ils tirent, à présent, la sonnette d'alarme devant les agissements de certaines personnes qui investissent sans scrupules et pillent le moindre espace pour y installer leurs étals.Ces commerçants dont la majorité n'ont pas de registres du commerce sont arrivés même à occuper les issues des cités dans l'illégalité la plus totale. Actuellement, on compte une vingtaine de commerces à ce niveau qui gênent l'accès des habitations contraignant souvent les riverains à faire un détour important pour déboucher dans leur rue. Les trottoirs sont inaccessibles aux piétons, obligés de circuler carrément sur la voie publique, côtoyant véhicules et motocycles avec tous les risques que cela engendre comme accidents de la circulation. Un état de fait qui n'a pas été sans donner naissance à un sentiment de révolte intérieure et en même temps d'impuissance chez les principales victimes, les piétons en l'occurrence, tous âges confondus. Et c'est tout à fait légitimement qu'ils espèrent une intervention salutaire des autorités concernées qui rendrait à ces trottoirs leur véritable fonction. Un habitant de la placette dira, en parlant du marché de la ville, que celui-ci ressemble à tout sauf à un marché de fruits et légumes et où les denrées sont vendus dans des véhicules, des charrettes ou même des brouettes. Même le poisson se vend dans des brouettes. Un manquement flagrant aux normes d'hygiène. Ce phénomène moderne du commerce informel a atteint aujourd'hui un stade tel que le moindre espace, à travers nos villes, est désormais squatté. Le citoyen aimerait bien savoir si les autorités locales sont vraiment capables de mettre fin un jour à cette anarchie. Rachid Lounas