La commission de révision du code communal et de wilaya, des bases constitutionnelles et du régime de l'administration locale du FLN, s'est réunie, hier, au siège national du parti à Hydra (Alger). À l'ordre du jour, la présentation des conclusions des trois groupes de travail, institués dans le cadre de cette commission. En l'occurrence, le groupe de travail chargé de la révision du code communal, celui traitant de la révision du code de wilaya et le groupe prenant en charge la question des bases constitutionnelles et du régime de l'administration locale. Les conclusions des trois structures n'ont toutefois pas été rendues publiques pour le retard accusé dans l'avancement de leurs travaux. Ce qui a déplu au président de la commission, Messaoud Chihoub, qui leur a fixé un ultimatum : “Le 10 avril prochain, c'est le dernier délai de remise de vos conclusions. Nous sommes pressés par le temps, car entre-temps, le projet de révision du code communal et de wilaya peut atterrir sur le bureau de l'Assemblée nationale et nous serons pris de court !” avertit-il aux membres de la commission, en présence de deux membres du secrétariat exécutif : Saïd Bouhedja et Abdelkrim Abada. Ce contretemps n'a pas occulté le débat autour de la révision du code communal et de wilaya. C'est ainsi que les membres de la commission ont revendiqué l'élargissement des prérogatives des élus locaux APC et APW. “L'exercice de la souveraineté populaire se fait à travers les élus et non pas à travers le pouvoir central. C'est la Constitution qui le dit ! C'est pour cela qu'il faut donner les pleins pouvoirs aux élus”, arguera Messaoud Chihoub. Lui succédant, Azzouz Naceri, député de Sétif et membre du groupe de travail relatif aux bases constitutionnelles et régime de l'administration locale, indiquera que même si la Constitution “donne de larges prérogatives aux élus, le pouvoir central lui reprend ces prérogatives pour plusieurs raisons dont celles ayant suivi l'ouverture de la scène politique en 1989 et les élections locales de 1991”. Aussi, et pour remédier aux blocages que connaissent les communes, Chihoub propose de revoir le découpage administratif. Ses arguments : “Tous les projets réalisés au niveau des communes ou des wilayas sont des projets faits par l'Etat dans le cadre de la relance économique, car les communes et les wilayas sont de petites dimensions territoriales et sont déficitaires en moyens humains et matériels. C'est pour cela qu'il faut réfléchir à une fusion entre plusieurs communes et wilayas.” La révision de la loi électorale a également constitué une préoccupation des membres de la commission. NADIA MELLAL