C'est à l'initiative du Centre culturel espagnol Cervantes qu'une conférence de presse a été donnée lundi 21 mars, conjointement par le directeur de cet institut et Mme Z. Kara Turki, la diva du bel canto andalou. Le directeur du CCE est heureux d'annoncer pour la première fois une activité culturelle qui ne soit ni hispanique, ni hispanisante, ni latino-américaine, mais, toutefois, d'origine ibère, car, dit-il, “ce type de musique est né en Andalousie, qui est une partie de l'Espagne, et qui fait partie de notre histoire, de notre identité et de notre culture. Ce type de musique, nous avons choisi de le combiner avec le talent et le prestige de Mme Kara Turki. Ainsi, nous comptons, avec l'aide de groupes espagnols classiques (flamenco notamment), explorer cet espace commun, le visualiser par le biais d'une fusion entre la musique classique algérienne et le flamenco. Ce projet d'activité culturelle algéro-espagnol verra le jour d'ici un an”. Le directeur de l'institut conclut : “L'histoire de l'Espagne et celle du monde arabe sont liées. N'oublions pas que les rois arabes de Grenade étaient espagnols !” À la question “qui a eu l'idée de cette collaboration ?”, Mme Kara Turki répond : “L'idée vient de moi ; il s'agit d'une initiative personnelle ; il y a tant de similitudes entre les musiques classiques espagnole et algérienne ! C'est pourquoi j'ai pensé à ce "mezdj" entre ces deux musiques, sans pour cela qu'il y ait interférences de l'une dans l'autre, mais à l'unisson. Le centre culturel Cervantes a accepté mon projet de collaboration culturelle et me permet de le réaliser.” Le directeur du centre conclut : “Nous sommes heureux et fiers d'organiser une activité culturelle avec Mme Kara Turki, car elle représente cet esprit de collaboration.” NORA SARI