Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a jugé hier qu'il y avait de “bonnes chances” de parvenir à un règlement politique du problème nucléaire iranien, notamment après l'arrivée au pouvoir du président américain Barack Obama. “Nous avons en effet une bonne chance (de parvenir à un règlement politique du dossier du nucléaire iranien), compte tenu notamment de la position de la nouvelle administration américaine”, a déclaré M. Lavrov à l'issue d'une rencontre avec son homologue israélien, Avigdor Lieberman, ajoutant espérer bientôt “l'ouverture de négociations”. Les six pays (états-Unis, France, Chine, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne) tentant de convaincre l'Iran d'arrêter ses activités nucléaires sensibles avaient proposé début avril une rencontre avec Téhéran. Mais le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, avait exclu fin mai toute discussion sur le programme nucléaire iranien avec ces grandes puissances. La Russie, qui est opposée à de nouvelles sanctions internationales contre l'Iran, a toujours insisté sur l'absence de preuves d'un projet de bombe atomique iranienne, que les Occidentaux redoutent. Le président Obama a pour sa part indiqué qu'il se donnait jusqu'à la fin de l'année pour juger du sérieux de l'Iran dans les négociations sur son programme nucléaire controversé, alors qu'une élection présidentielle y est prévue en juin.