C'est ce qui ressort de la première journée du séminaire d'information sur “le développement à l'international des PME : accès au marché américain”, organisé par la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci), en collaboration avec le programme américain Middle East Partnership Initiative (MEPI). “Il ne faut pas vous fixer de limites. Vous pouvez créer le marché en travaillant avec vos partenaires et vos conseillers d'affaires. Les USA sont une société de consommation”, a indiqué Ted Henderson, vice-président de la société américaine Eagle Global Logistics. Il s'agit d'un des rares créneaux hors hydrocarbures où les entreprises algériennes pourraient développer des partenariats avec des entreprises américaines en vue de l'exportation de leurs productions vers les USA. Mohamed Chami, directeur général de la Caci, a souligné que cette rencontre devrait renforcer davantage la coopération économique algéro-américaine dominée principalement par le secteur des hydrocarbures. Le DG de la Caci a déploré toutefois la méconnaissance du marché US de la part des opérateurs algériens. Ces derniers perçoivent comme un handicap majeur “la longue distance entre les deux pays et le problème de la langue de communication”. Fausse impression, d'autant que, selon Mohamed Chami, les Etats-Unis accordent plus facilement le visa aux hommes d'affaires algériens dans leurs déplacements visant des opportunités d'affaires avec leurs homologues américains. Ils ont des délais plus courts et des formalités simplifiées contrairement à certains pays européens. Ted Henderson, ancien responsable des douanes américaines, estime, en effet, que le marché américain est ouvert aux produits algériens de par leur nature spécifique. Que ce soit pour les produits agroalimentaires ou encore pour l'artisanat local. Bijouterie et articles de maison intéressent également les consommateurs américains. “Le marché américain est très ouvert. Il y a un melting-pot important. Les produits du monde entier sont présents dans les étalages mis à part les produits algériens”, a-t-il ajouté. L'accès aux consommateurs US doit répondre néanmoins à des règles strictes d'hygiène et de sécurité. Le respect de ces normes est obligatoire pour pouvoir entrer au pays de l'oncle Sam. Les PME algériennes doivent, afin de pouvoir développer leurs exportations, se mettre à niveau. Le président du conseil d'affaires algéro-américain a estimé que certaines entreprises algériennes sont susceptibles d'exporter leurs produits vers ce marché. Des rencontres personnalisées entre les entreprises et les experts sont organisées en marge de la rencontre. Les patrons des PME-PMI algériennes sont invités à prospecter en ce sens les possibilités offertes par la première économie du monde. Samar Smati