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L'ex-wali de Blida et 20 complices devant le tribunal criminel Corruption, faux et usage de faux, dilapidation du patrimoine public et trafic d'influence
Le dossier de Mohamed Bouricha est officiellement, depuis hier, chez le procureur général de la Cour suprême. La transmission du dossier au niveau de cette institution intervient à l'issue des conclusions de l'enquête préliminaire diligentée, depuis une année, par le procureur général près la cour de Blida, et finalisées dimanche dernier, ont indiqué des sources judicaires. Dans les faits, l'enquête a abouti à plusieurs conclusions à l'issue d'une série d'auditions avec les principaux mis en cause, achevée depuis un mois et demi : dilapidation des deniers publics, faux et usage de faux avec documents authentifiés, abus de pouvoir, contraventions liées à l'octroi de marchés, corruption et usage de biens publics à des fins personnelles. Selon nos sources, la prise en charge du dossier de Bouricha se fera sous peu au niveau de la Cour suprême qui devra, nous dit-on encore, désigner dans les tout prochains jours un conseiller pour instruire l'affaire. À ce propos, Bouricha en tant que wali devra bénéficier du privilège de juridiction conformément à l'article 573 qui stipule que “lorsqu'un membre du gouvernement, un magistrat de la Cour suprême, un wali, un président de cour ou un procureur général près une cour, est susceptible d'être inculpé d'un crime ou d'un délit commis dans l'exercice ou par l'exercice de ses fonctions, le procureur de la République saisi de l'affaire, transmet le dossier, par voie hiérarchique, au procureur général près la Cour suprême qui désigne un membre de la Cour suprême aux fins de procéder à une information”. Concrètement parlant, il est attendu que le magistrat instructeur au niveau de la Cour suprême désigne des experts pour évaluer le montant des pertes occasionnées par la gestion de l'ex-wali de Blida à l'Etat. Tout comme, il sera question d'un examen des comptes de ce dernier. Quoiqu'il en soit, et en attendant que la Cour suprême statue sur le dossier de l'ex-wali, des sources judicaires affirment que le cas de Bouricha relève de la criminelle : “Compte tenu de l'importance et de la lourdeur des charges qui sont retenues contre lui, ses accusations sont du ressort du tribunal criminel”, a encore expliqué une source judiciaire qui refuse de se prononcer sur l'ampleur de la condamnation, étant entendu qu'elle “dépend de la Cour suprême”. Ces condamnations devraient également concerner les complices du wali, une vingtaine selon nos sources, des fonctionnaires au niveau de l'administration et des particuliers (hommes d'affaires) au niveau de la wilaya de Blida. À ce propos, il est précisé que parmi les responsables complices de l'ex-wali figurent notament “le promoteur Hadji, l'homme d'affaires Boukrib Djamel, le responsable de la garde communale de Blida et l'ex-directeur des domaines au sein de cette même wilaya”. Toutefois, une certitude demeure pour notre source, “il est attendu que l'ex-wali et ses complices soient officiellement inculpés par le magistrat instructeur”. NADIA MELLAL