L'observation et les résultats des deux matches livrés par nos cadets à leurs homologues de Tunisie et d'Egypte confirment et nous confortent dans l'idée qu'au départ, nos équipes de jeunes peuvent rivaliser avec les meilleures à condition, bien sûr, d'être bien pris en charge. Et les matches nuls réalisés face à des nations championnes d'Afrique (seniors) lors des deux dernières éditions, ce n'est pas rien. Il faut insister là-dessus. Quand on a subi pendant des années la domination, il fallait réagir et nos jeunots l'ont bien fait. Ce n'est nullement un esprit de suffisance que de le souligner. L'intérêt et l'importance de travailler à la base ainsi démontrés constituent le meilleur moyen de s'en sortir. Il faut continuer à travailler et en permanence. Pour cela, il faut l'adhésion de tous et, enfin, du temps. Car l'avancée prendra certainement beaucoup de temps et les progrès sont lents dans une pratique où tout le monde travaille avec acharnement et dans laquelle nous subissons, pour diverses raisons, un fantastique retard. Le travail entamé depuis peu dans cette équipe commence à être perçu et laisse entrevoir le bout du tunnel. Les mauvaises expériences passées devraient nous convaincre de la nécessité de travailler sans cesse et sans relâche avec persévérance et passion. Il faut s'entraîner, toujours s'entraîner en revenant aux sources (les jeunes) et en situant les lignes de l'évolution à travers les compétitions relevées. La formation à la base revêt, en effet, un caractère impératif en raison de la concurrence acharnée qui règne dans le football et ses exigences auxquelles on ne peut se soustraire, sans courir le risque de dégringolade largement entamée chez nous et la certitude de l'échec dans le futur. La performance, nous l'atteindrons avec des infrastructures de base : nos dirigeants, la qualité de nos jeunes, la compétence de nos entraîneurs avec l'apport des techniques nouvelles de l'entraînement et le travail perpétuel. L'amorce de formation est enclenchée, il faut la pérenniser. Car, c'est ainsi qu'on a connu les fameuses générations des années 1960/70 et 1980/90, où l'on retrouvait en équipes seniors des clubs des juniors et même des cadets ou encore en équipe nationale des joueurs qui auront fait toutes leurs classes et leurs preuves dans les catégories de jeunes. M. H.