Se considérant marginalisés par les autorités communales, les citoyens de la localité de Delahim, relevant de la commune de Sidi Hamadouche (19 km au nord du chef-lieu de wilaya) nous ont remis une pétition signée par plus de 120 habitants de cette bourgade et adressée respectivement au wali et au ministre de l'Intérieur et des collectivités locales. Selon les pétitionnaires, c'est la gestion des affaires de la commune, notamment celle de leur village, qui est remise en cause et donne l'impression de faire du sur-place, avec des signes de léthargie, voire d'une totale inertie, alors que le reste de la durée du mandat exigerait une célérité et une efficacité sans pareille dans la prise en charge des affaires de la commune. En effet, les signataires écrivent que dans le cadre du programme de la relance économique, 400 millions de centimes ont été dégagés pour la réalisation et l'équipement d'une salle polyvalente au profit de la jeunesse et que 280 millions uniquement ont été dépensés pour sa construction. Quant au reste, soit 120 millions et qui devait être totalement consacré à l'achat d'équipements, seul un matériel d'une valeur de 50 millions se trouve à l'intérieur de la salle. Cette dernière, ajoutent les citoyens, n'a pas été achevée à 100%. Elle n'est pas raccordée au réseau d'AEP et l'installation électrique est défaillante.Le deuxième grief concerne l'enveloppe de 350 millions de centimes attribuée par le biais du PCD pour la rénovation des routes du village qui, à ce jour, n'a pas été concrétisée sur le terrain et dont 150 millions ont été transférés pour la construction de vestiaires du stade de Zelifa. Les habitants de Delahim soulèvent, aussi, le cas de l'ambulance et du bus de transport scolaire offerts par le ministère de la solidarité et dont la première a été détournée et le second demeure parqué à l'intérieur du parc de la commune. Par ailleurs, les protestataires signalent que leur village est alimenté en eau à partir du barrage Sarno qui est devenu pollué en raison des fréquents déversements des eaux usées en son sein et craignent la survenance d'une catastrophe sanitaire liée aux maladies à transmission hydriques. Pour tous ces griefs, les pétitionnaires rappellent qu'ils ont à maintes reprises sollicité le président de l'APC pour la résolution des problèmes qu'ils endurent, en vain. Ainsi, ils invitent le chef de l'exécutif à intervenir pour faire sortir la localité de son isolement et à ce qu'une enquête soit déclenchée dans les plus brefs délais pour s'enquérir des enveloppes allouées à la commune. B. Aziz