Le bras de fer sur le contrat jeunes se radicalise en France et devrait culminer, demain, avec de nouvelles manifestations massives qui font craindre des débordements, après le rejet par les syndicats, les étudiants et la gauche d'un plan de sortie de crise de Jacques Chirac. Pas convaincus, comme une majorité de Français, par la voie qu'a tracée le chef de l'Etat, les opposants au Contrat première embauche (CPE) comptent sur la nouvelle journée d'action du 4 avril, la cinquième en deux mois, pour faire plier M. Chirac et son Premier ministre, Dominique de Villepin. Pour la première fois depuis le début de la crise, le chef de file des socialistes, François Hollande, a appelé à manifester, tandis que la crise a ressoudé les partis de gauche à un an de la présidentielle. Le principal syndicat, la CGT, a jugé qu'il y avait “encore plus de raisons de conforter l'unité et d'amplifier la mobilisation” avec la journée de demain, qui devrait, de nouveau, largement perturber l'activité du pays. Le 18 mars, entre un et trois millions de personnes étaient descendues dans les rues contre le CPE. Les transports publics seront de nouveau perturbés à Paris et dans les autres grandes villes. Tant le secteur public (cinq millions de personnes) que le privé sont appelés à des grèves. R. I./Agences