L'épreuve de force sur le contrat-jeunes se radicalise en France et devrait culminer, demain, mardi, avec de nouvelles manifestations massives qui font craindre des débordements, après le rejet par les syndicats, les étudiants et la gauche d'un plan de sortie de crise du président Jacques Chirac. Les opposants au Contrat première embauche (CPE) comptent sur la journée d'action de demain 4 avril, la cinquième en deux mois, pour faire plier Chirac et son Premier ministre Dominique de Villepin. Syndicats, organisations étudiantes ou lycéennes et opposition de gauche tenteront aussi, à travers cette nouvelle journée de grève, d?apporter une preuve de la détermination intacte de leurs troupes. Cependant, l'ouverture d'un dialogue avec les députés du parti UMP au pouvoir sur une nouvelle loi concernant le CPE est très probable, a déclaré, ce lundi matin, le président de l'Unef, le principal syndicat d'étudiants. «Nous avons compris que dans les jours qui viennent, l'initiative revenait au groupe UMP. Nous répondrons présents à l'invitation avec la condition de la garantie qu'aucun CPE ne sera signé dans les jours qui viennent», a déclaré le président du l?Unef. L'UMP est dirigé par le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy qui a contacté les leaders syndicaux opposés au CPE pour engager un dialogue sur une nouvelle loi devant modifier les points contestés de ce texte, à la demande de Jacques Chirac. Pour le premier responsable de l?Unef, «si Sarkozy nous invite à discuter des aménagements du CPE sur les bases apportées par le président, alors c'est inacceptable». Mais, a-t-il ajouté, «il est très probable qu'un dialogue s'établisse si les conditions de l'Unef d sont respectées».