Ce centre revêt une importance particulière liée notamment au développement des activités économiques et au trafic de plus en plus intense dans la région. Le développement du transport aérien national, notamment avec l'ouverture de nouvelles aérogares à travers le pays, ainsi que le trafic international qui a repris avec le retour des compagnies étrangères, a incité les pouvoirs publics à élaborer un programme d'envergure notamment en matière de contrôle et de sécurité de la circulation aérienne. Pour développer et améliorer la gestion de l'espace aérien, le ministère des Transports a lancé un programme de réalisation de blocs techniques, des tours de contrôle. Deux centres régionaux de contrôle sont prévus pour renforcer la couverture radar et sécuriser les réseaux de télécommunications liés à la navigation aérienne. Le premier centre de contrôle régional est celui d'Alger qui nécessite le développement du contrôle radar, une mise à niveau de sa couverture des télécommunications ainsi que le renforcement du contrôle radar. Le second, qui revêt une importance particulière liée notamment au développement des activités économiques dans la région et au trafic de plus en plus intense, est celui de Tamanrasset. L'objectif est d'assurer la couverture des télécommunications liées à l'activité, assurer une totale couverture radar, le contrôle radar de certains aérodromes, la surveillance tout en introduisant l'automatisation de la fonction de contrôle de la circulation. Des projets de blocs techniques sont déjà lancés. Il s'agit de construire un nouveau bloc à Alger, et des blocs à Oran, Constantine, Ghardaïa et Tam. L'opération est au stade de l'analyse des offres faites par plusieurs groupes et constructeurs et consortiums internationaux. Vingt-quatre mois est le délai accordé aux huit concurrents dont les offres sont à l'étude au niveau de la commission. Le projet du centre régional de contrôle de Tamanrasset a été présenté un moment par des sources “intéressées” comme étant celui d'une base militaire américaine malgré le démenti formel de l'Algérie et des responsables américains qui ont été interrogés lors de leur visite à Alger. D'autres sources évoquent un projet de deux bases aériennes pour le compte du ministère de la Défense algérienne confié à Brown and Root Condor Algérie. Toutefois, ce ne sont pas tant les projets de la défense, somme toute légitimes et utiles, qui renseignent sur l'importance et l'impératif de la mise en œuvre du programme des transports. La reprise des dessertes des compagnies internationales vers l'Algérie, boudée pendant les années 1990, accompagnée par un flux des investissements, notamment dans le domaine des hydrocarbures, dictent la mise en place d'un système adéquat à même de répondre aux besoins de contrôle et de sécurité de la circulation aérienne. La perspective de “l'open sky”, ouverture de l'espace aérien aux compagnies américaines, impose également comme condition, le strict respect des normes de sécurité. Parmi ces normes, la couverture radar est placée à la tête des conditions américaines. Un investissement des compagnies américaines parait, de l'avis de l'ambassadeur américain, M. Erdman, comme une perspective “lointaine”, mais reste du domaine du possible. Avec l'achèvement de ce projet, notamment celui des deux centres régionaux de contrôle, l'Algérie aura enfin assuré la couverture radar, la sécurité et le contrôle de l'espace aérien national et de la circulation aérienne. Djilali Benyoub