L'Algérie enregistre 3500 nouveaux cas de cancer du poumon chaque année. Cette pathologie constitue l'une des principales causes de mortalité chez l'homme dans notre pays, a indiqué jeudi dernier le docteur Ameur Soltane président de la société algérienne d'oncologie thoracique SAOT, lors de son passage à la Radio nationale Chaîne III. Selon lui, 90% des personnes atteintes du cancer du poumon sont des fumeurs. Le docteur estime nécessaire la mise en place d'un plan national de lutte contre le cancer qui comprendra la lutte antitabac et qui associera toutes les institutions officielles du pays pour une meilleure organisation dans le traitement et la prise en charge des cancéreux. Selon le président de la SAOT, " on fume de plus en plus jeune chez nous ce qui signifie qu il y aura de plus en plus de cancer du poumon dans les prochaines années car les effets pervers du tabagisme n'apparaissent qu'au bout d'une trentaine d'années. " L'orateur soulignera aussi que le tabac est le facteur de risque le plus morbide dans le cancer du poumon. S'agissant des traitements, le docteur Ameur Soltane a indiqué qu'" il n'y a pas de médicaments miracles pour lutter contre les effets néfastes du tabagisme. " Il insiste par contre sur le diagnostic précoce qui permet d'opérer le malade dans les meilleurs délais. " Plus le diagnostic est établi tôt et plus le patient a des chances de guérir " souligne-t-il. Evoquant les statistiques qui sont avancées en Algérie, le docteur Ameur Soltane souhaiterait que l'Institut national de santé publique, INSP, s'implique davantage pour l'élaboration et l'établissement des chiffres et devienne une véritable base de données. Synthèse S.H