Les délégués du mouvement des archs se sont retrouvés, jeudi dernier, au Centre culturel de Tifra ( Béjaïa) pour arrêter le programme des commémorations du Printemps berbère et du Printemps noir. Le programme arrêté débutera le 13 de ce mois avec un cycle de conférences-débats, de meetings et de marches populaires dans les grands centres urbains, tels que Sidi-Aïch, Amizour, Seddouk et Akfadou. Le 18, tous les chemins des archs mèneront immanquablement à Béni Douala pour le recueillement sur la tombe de Guermah Massinissa, premier martyr du Printemps noir. Le 19, une marche est prévue à Sidi-Aïch, avec, au bout, l'inauguration d'une stèle en hommage à Mouloud Mammeri. Pour la journée du 20 avril, qui constitue une date phare dans le calendrier de la lutte pour l'identité amazigh, les archs ont opté pour la sacro-sainte grève générale et l'inévitable marche populaire dans le chef-lieu de wilaya. Le 22, rendez-vous est pris à Amizour, point de départ des émeutes de 2001. La deuxième tendance de la CICB, celle menée par le tandem Ali Gherbi-Zahir Benkhellat, s'est retrouvée hier en “conclave” au Théâtre régional de Béjaïa. Son programme d'activité débutera le 18 avril à Béni Douala avec le dépôt d'une gerbe de fleurs sur la tombe de Guermah Massinissa. Le 20 avril, l'appel est lancé pour une grève générale et une marche populaire au chef-lieu de wilaya. Les 21 et 22 avril, les camarades d'Ali Gherbi envisagent de tenir leur “conclave interwilayas” à Amizour, où auront lieu plusieurs activités : une marche populaire, le recueillement sur la tombe de Ahmed Mameri, le professeur décédé, ainsi que l'inauguration d'une stèle non loin du pont du Printemps noir. Tout porte à croire donc que cette année sera un remake de l'année passée qui a vu les festivités qui marquent traditionnellement la date du 20 avril se faire en rangs dispersés. Une division qui s'ajoute à toutes celles qui ont déchiré l'essentiel des forces politiques de la Kabylie et qui accentue un peu plus la démobilisation d'une rue fatiguée des querelles de clocher. Djamel Alilat