Dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, une commission a, récemment, été installée au niveau de la wilaya de Jijel. Des dizaines de personnes concernées ont déjà déposé leur dossier. La wilaya de Jijel compterait plus de 300 licenciés. Ainsi, toute personne éligible à une éventuelle réintégration doit remplir un certain nombre de conditions, dont une attestation de travail antérieure, la présence de son nom auprès de la Caisse nationale d'assurance sociale durant la période de son activité, ainsi qu'une décision de licenciement établie durant la période en question. Par ailleurs, le nom du postulant doit figurer sur la liste des personnes directement impliquées dans la tragédie ou à titre d'intermédiaire. La commission statuera, après audition d'un représentant de l'employeur, et se prononcera sur la mesure de réintégration, mais sans rappel de salaire. En outre, si la réintégration n'est pas possible pour des raisons relatives à l'âge, la santé ou la disparition de l'employeur, le demandeur peut alors prétendre à une indemnisation variant entre 3 et 18 mois de salaire, en rapport avec les années d'activité effectuées. Mourad Bouchama