Intervenant vendredi soir sur les ondes de la radio locale El Bahdja, le président Moh-Cherif Hannachi a clairement affirmé qu'il n'est pas intéressé de participer aux deux Ligues des champions arabe et africaine. “Dans l'état actuel des choses, il nous est impossible de participer aux deux compétitions ; nous n'avons pas les moyens nécessaires pour le faire, notamment l'effectif. Avec 26 joueurs, c'est de l'utopie. Si la FAF décide de revoir la liste des joueurs à la hausse, dans ce cas-là, tout reste possible, mais cela m'étonnerait, car des fois les dates des deux compétitions sont proches. On ne peut pas se concentrer sur deux challenges internationaux très proches et, de surcroît, harassants. Il faut penser aussi à la santé des joueurs, les nombreux voyages par avion d'un pays à un autre usent à la longue les joueurs qui seront saturés. Mieux vaut jouer une seule compétition, lui consacrer tous les efforts possibles et donner, par la même occasion, une chance aux autres formations de jouer une compétition continentale. Je peux vous dire dès maintenant que la JSK n'est pas prête à prendre part aux deux compétitions”, a-t-il affirmé avec conviction. Il faut savoir qu'après avoir opposé son veto à la participation d'un club aux compétitions, la FAF vient, en effet, d'autoriser les clubs qui finissent 1er et 2e au classement général de prendre part aux deux ligues des champions arabe et africaine. Sur un autre plan, le boss kabyle a saisi officiellement la LNF pour le report du match de championnat contre le NAHD, afin de permettre à son équipe de récupérer de son parcours épuisant et préparer sereinement le match aller de la Ligue des champions africaine contre le Raja de Casablanca prévu le 23 avril au stade du 5-Juillet à partir de 19h10. Le retour, quant à lui, est fixé à une semaine après l'aller, soit le 30 avril au stade Mohamed V de Casablanca, et ce, pour permettre justement au Raja de disputer la finale aller contre Ennpi d'Egypte pour le compte de la Ligue des champions arabe, ce que veut éviter Hannachi, justement en refusant de jouer les deux challenges, ce qui vient d'arriver au Raja de Casablanca. Par ailleurs et dans le même contexte, le président du Mouloudia d'Alger, le docteur Messaoudi qui a, lui aussi, intervenu sur les mêmes ondes, a refusé l'idée de participer aux deux compétitions. “Je peux vous dire d'emblée, que mon club n'est pas intéressé par cette nouvelle méthode. Je suis contre la participation d'un club aux deux compétitions. Il faut à mon avis, laisser le choix à d'autres clubs pour représenter le pays à la Ligue des champions arabe, ce qui est notre objectif cette saison. Je peux vous dire que si nous avions passé le cap de l'équipe égyptienne Ennpi, on aurait facilement remporté cette Coupe arabe qui est devenue pour nous une compétition privilégiée. On fera notre possible pour finir 4e au classement général pour prendre part à cette compétition. Nos joueurs ont perçu les 20% de la 2e tranche de la prime de signature et ils n'ont aucun argument à faire valoir pour rater cet objectif imminent”, a déclaré avec un brin d'optimisme qui en dit long sur ses intentions, le président qui ne parle que rarement à la presse. L'idée d'engager un club pour deux compétitions successives a été réclamée l'année passée par l'USMA qui avait demandé de prendre part aux deux compétitions, mais l'ex-président de la FAF, M. Raouraoua, avait refusé cette offre, préférant laisser le soin à d'autres clubs de participer à la Ligue arabe des champions, à l'instar des CABBA, NAHD et MCA. L'Union arabe de football a, dans son dernier conseil exécutif, pris la décision de revoir à la hausse les indemnités de participation. Ainsi le vainqueur de la prochaine édition touchera la mirobolante sonne de 1,5 million de dollars, soit un peu plus de 500 millions de dollars que la CAF. De quoi pousser les prestigieux clubs à abandonner la compétition africaine au profit de sa concurrente arabe. L'UAFA est en train de négocier discrètement avec les représentants du Ahly du Caire pour les convaincre à revenir sur leur décision de boycotter cette compétition, afin de lui donner plus de crédit. Il semblerait que les Egyptiens ne seraient pas chauds pour revenir dans cette compétition, préférant de loin la Ligue des champions africaine dont ils sont les détenteurs. R. A.