L'Algérie attend une “réponse favorable” des discussions portant sur l'extradition d'Abdelmoumène Khalifa, le patron du groupe éponyme, en exil doré à Londres, depuis l'éclatement de l'affaire en 2003. Après des semaines d'informations contradictoires, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, s'est montré confiant quant à l'extradition de l'ex-patron d'El Khalifa Bank. Tayeb Belaïz a confirmé, hier, en marge de la visite du président de la République à Alger, la poursuite des négociations entre experts algériens et britanniques sur ce dossier. Le ministre de la Justice dira, à ce sujet, que les discussions sont “en cours”. “Elles devraient aboutir sur du positif”, a relevé le ministre. L'Algérie attend, précisera-t-il, une “réponse favorable”. L'Algérie et la Grande-Bretagne ont ratifié, la semaine dernière, quatre conventions et accords en matière d'entraide et de coopération juridique et judiciaire. Tout porte à croire qu'il s'agit des accords d'entraide en matière pénale, civile, de formation ainsi que du tant attendu accord d'extradition entre les deux pays. Le ministre de la Justice a infirmé dans ce cadre les informations faisant état d'une exigence britannique relative à la présence en Algérie de magistrats du Royaume-Uni lors du procès d'Algériens extradés, suspectés d'activités terroristes. “La Grande-Bretagne n'a jamais demandé que des juges britanniques assistent en Algérie au jugement d'Algériens suspectés d'activités terroristes. De toute façon, l'Algérie n'aurait jamais accepté, il n'en est pas question”, a précisé M. Belaïz. La polémique autour de cette éventuelle exigence est née, selon le ministre, d'une mauvaise interprétation. Samar Smati