Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, M. Mohamed Bedjaoui, a affirmé vendredi dernier, lors d'un colloque international organisé par l'Association panEurope France sous le thème “La Méditerranée en Partage”, à Paris, que l'Algérie “reste attachée au processus de Barcelone” qui consacre le partenariat euroméditerranéen. “À l'heure actuelle, nous avons le constat de la médiocrité des résultats que nous avons enregistrés en dix ans en ce qui concerne le processus de Barcelone. Mais nous ne devons pas jeter l'éponge”, souligne-t-il à l'APS. Le souhait de l'Algérie, explique M. Mohamed Bedjaoui “est de pouvoir, de concert avec les autres partenaires, contribuer à une revitalisation de ce cadre de partenariat”. M. Bedjaoui a mis en exergue les contraintes empêchant la concrétisation d'un véritable partenariat entre les deux rives et a insisté sur le volet humain. Il déplore le raidissement injustifié de la politique communautaire et européenne en général sur la question de la circulation des personnes. “Il nous paraît quelque peu paradoxal qu'au moment même où nos pays sont engagés dans une vaste entreprise multilatérale d'approfondissement de leur coopération politique et économique, avec en projection la création d'une zone euroméditerranéenne de libre-échange, des obstacles soient mis à la circulation des personnes, en particulier de ceux nombreux qui, représentants d'associations, universitaires, hommes d'affaires et industriels, sont censés prendre part à la réalisation de cette zone de libre-échange”, a-t-il dit. Synthèse R. E.