D'autres organisations syndicales ont appelé à des journées de manifestation. Certaines en ont même fixé les dates. A deux jours en effet de la réunion des états-majors de la Centrale syndicale prévue ce 17 février, aux fins de fixer la date de la grève générale nationale à laquelle appelle l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), plusieurs secteurs d'activités s'alignent déjà sur la position de l'organisation de Abdelmadjid Sidi Saïd. Ils menacent de débrayer avant même que la date de la grève ne soit fixée. Il s'agit, notamment, des travailleurs du BTPH, de l'agroalimentaire, des douanes et de la Fonction publique. D'autres organisations syndicales sont même allées jusqu'à fixer des dates pour leur journée de protestation. C'est le cas notamment des entreprises de matériaux de construction et du bois, du port et des établissements pédagogiques d'Alger (l'EPAU, Polytech, l'Université d'Alger et ses annexes et des instituts de l'USTHB). Du côté des sections syndicales de ces établissements pédagogiques, le principe d'une grève de trois jours, les 17, 18 et 19 février prochains, au niveau de la capitale, a été arrêté lundi dernier. Les animateurs de ce syndicat motivent leur action par “le mutisme” observé par les pouvoirs publics face à leurs revendications. Ils précisent, dans un communiqué rendu public, qu'il s'agit de “l'ultime chance accordée aux responsables du secteur censés répondre positivement aux problèmes socio-économiques soulevés par nos travailleurs”. Le ton a été également donné par le syndicat des ports. Ce dernier vient de lancer un appel à une journée de protestation pour le 16 du mois en cours. Lors de ce débrayage, la paralysie ne sera pas limitée au seul port d'Alger. Elle sera étendue à l'ensemble des dix ports commerciaux au niveau national. Même état d'esprit par ailleurs chez les travailleurs des entreprises des matériaux de construction et du bois. Ces derniers ont annoncé, à l'occasion d'une réunion de ses cadres syndicaux, samedi dernier, au siège de la Centrale syndicale (Alger), deux journées de protestation pour les 17 et 18 du mois en cours. Mohamed Aguini, secrétaire général de la Fédération nationale des entreprises des matériaux de construction et du bois, avait, dans la foulée, déclaré à ses troupes : “La Fédération est entièrement acquise à la démarche de la Centrale syndicale.” N. M.