Les pourparlers engagés, durant le mois de mars, entre le secrétaire général du ministère de l'éducation nationale et les syndicats agréés et non agréés, non finalement rien résolu. Les revendications principales, notamment l'augmentation des salaires, ainsi que celle du statut particulier ont été évacuées dès les premières rencontres sous prétexte que ces deux dossiers ne dépendent pas du département de Benbouzid. Cependant, le ministre de l'éducation avait promis d'ouvrir le dialogue avec tous les syndicats dans l'espoir de trouver une solution aux problèmes de son secteur qui perdurent depuis 2003. “Cette démarche est une initiative d'apaisement. L'objectif de ces rencontres vise à trouver un terrain d'entente”, avait déclaré Khaldi, secrétaire général du département de Benbouzid. Le numéro deux du ministère de l'éducation nationale avait, également, suggéré un geste d'apaisement en envisageant de retirer des plaintes contre les délégués syndicaux de la coordination. “Toutes les mesures seront prises afin que la sérénité revienne dans le secteur”, avait annoncé M. Khaldi. Mais apparemment aucune décision n'a été appliquée, puisque les représentants des syndicats protestataires de la coordination ont été auditionnés, hier, par le juge d'instruction du tribunal de sidi-M'hamed, suite au dépôt de plainte du ministère de l'éducation nationale. Les syndicalistes entendus, hier matin, sont : M. Fadali du syndicat du Staf, M. Bekouche du Sete de Béjaïa, M. Osmane du CLA ainsi que M. Dahmani du Cnapest. Les représentants de l'Intersyndicale ont été mis sous contrôle judiciaire pour cinq chefs d'accusation, notamment animation de syndicats non reconnus, incitation à une grève sans autorisation, ainsi que le non-respect à la décision d'arrêt de grève. “C'est un retour au point de départ. Le ministère de l'éducation nationale est revenu aux méthodes d'intimidation et de menace, mais cela nous ne poussera pas à baisser les bras”, s'indigne Osmane, contacté hier par téléphone. Il explique que seule la plainte déposée contre le représentant du syndicat de l'union nationale des professeurs de l'éducation et de la formation (UNPEF) a été retirée et cela suite au désengagement du représentant de l'UNPEF de la coordination intersyndicale. “Je tiens à signaler que nous avons agi en toute légalité conformément à la loi. Maintenant, nous avons la certitude que le dialogue avec la tutelle ne mènera à rien”, note le responsable du CLA. Le ministre de l'éducation nationale avait déclaré récemment qu'il est “satisfait du dialogue avec les syndicats”. Concernant le problème de la légitimité des syndicats, il avait indiqué qu'il avait sollicité le département de M. Tayeb Louh, pour régler la question. “Les syndicats seront reçus au ministère du travail la semaine prochaine”, avait-il dit. Nabila A.