Le transfert d'eau potable à partir du barrage de Taksebt vers Alger n'est pas pour demain, du moins pas avant janvier 2008. Les travaux d'adduction vers la capitale sur une distance de plus de 100 km risquent de prendre un peu plus de temps que prévu. D'ailleurs, aucun délai de livraison du projet ne figurait sur les fiches techniques présentées au wali de Tizi Ouzou qui effectuait, jeudi dernier, une visite d'inspection sur le site. En revanche, l'alimentation des villes d'Azazga et de Fréha se ferait en novembre et celle de Draâ Ben-Khedda en juin de l'année en cours. La première étape pour le chef-lieu de wilaya a été finalisée en juin 2005. La commune sera desservie avec un apport supplémentaire de 12 000 m3/jour. De quoi étancher un tant soit peu la soif de la population, notamment à l'approche des grandes chaleurs. La retenue créée par le barrage a une capacité de 175 millions de m3 permettant une régularisation annuelle de 180 m3. Cette réserve profitera aux localités précitées. C'est la seule alternative pour résorber le déficit en eau potable dans ces régions, disent les spécialistes. Il en est de même pour Boumerdès qui en souffre énormément, notamment en été. Financé par la Banque européenne d'investissement (BEI), le projet est l'un des plus grands dans le bassin méditerranéen. Il comporte la construction de la conduite principale jusqu'à la station de traitement de Boudouaou d'une longueur d'environ 83 km, 4 tunnels de transfert de 12 km au total, les ouvrages de traitement et de pompage, près de 30 réservoirs ainsi que des conduites de grande capacité. S'agissant des retombées de ce grand projet sur l'emploi, on parle de la création de 2 000 postes en phase des travaux et 180 emplois permanents. Le barrage de Taksebt a nécessité, par ailleurs, l'expropriation de 620 ha. Le montant d'indemnisation est de 666 997 000 DA. 40 familles ont été recasées. 13 km de la RN30A, 7 km de lignes électriques de moyenne tension, un réservoir d'AEP de 500 m3 et deux forages avec tous les équipements et raccordements ont été déplacés. A. Tahraoui