Les citoyens exigent des autorités locales la réfection d'un tronçon de route reliant leur village au centre-ville de Bordj Menaïel. Le mouvement de protestation, hier, s'avère être l'ultime recours des habitants de Aïn Skhouna pour dénoncer leur cadre de vie qui ne cesse de se dégrader et faire entendre leur revendication. Ils exigent des autorités locales la réfection d'un tronçon de route reliant leur village au centre-ville de Bordj Menaïel. Les citoyens ont installé, tôt le matin, des barricades à l'aide de troncs d'arbre et de blocs de pierre au niveau de la station-service de Naftal empêchant toute circulation de véhicules dans les deux sens, ce qui a provoqué un grand embouteillage qui a duré presque toute la demi-journée. De nombreux automobilistes ont rebroussé chemin alors que d'autres ont emprunté des chemins détournés. Il a fallu l'intervention des services de sécurité et des autorités locales pour convaincre les protestataires en colère de débloquer la route. Ces derniers ont exigé d'abord d'être reçus par les responsables de la wilaya qui leur ont promis, selon eux, l'inscription dans le cadre des plans communaux de développement (PCD) du bitumage de ce tronçon de 3 kilomètres qui constitue actuellement un vrai handicap pour les 5 000 habitants des environs de ce village, situé à 2 km au sud de Bordj Menaïel, notamment les écoliers qui éprouvent de grandes difficultés pour rejoindre leurs établissements. “Les promesses des autorités n'ont pas été tenues malgré nos nombreuses réclamations”, affirment des citoyens de village très déterminés à se faire entendre. “Les bus refusent d'utiliser cette route à cause de son état lamentable”, indiquent-ils. Une délégation de citoyens a été désignée pour être reçue par le chef de cabinet de la wilaya et l'intérim du chef de daïra de Bordj Menaïel ainsi que du P/APC de la commune. Selon les responsables de la wilaya, joints hier par téléphone, la route était inscrite depuis le mois de février sur le PCD mais le lancement des travaux sont subordonnés aux respects de la procédure réglementaire, notamment l'avis d'appel d'offres. Les citoyens n'ont pas été, semble-t-il, bien informés de l'inscription du projet d'où leur colère, nous a-t-on précisé. Selon les autorités de la wilaya, une première tranche de 1,5 km a été déjà programmée, a-t-on indiqué du côté des autorités. Ces dernières étaient jusqu'à hier après-midi toujours en réunion avec la délégation des citoyens du village Aïn Skhouna. M. T.