La ville des Roses ne dispose, désormais, que de 50 hectares de terrain pour la réalisation de ses projets de développement. Le plan directeur d'aménagement urbain (Pdau) du Grand-Blida, qui réunit quatre communes, à savoir Ouled Yaïch, Beni Mered, Bouarfa et Blida, lancé en 1990 est arrivé à saturation. Ce Pdau, approuvé en 1997 par arrêté ministériel, a montré ses limites dues essentiellement à la situation sécuritaire et à la nature juridique des terres. Plusieurs contraintes ont entravé la concrétisation du Pdau et le développement de la région. Parmi ces contraintes, on relève les terres agricoles de la Mitidja qui sont d'un grand rendement, les terrains militaires qui représentent 1 000 hectares dans cette étude et les piémonts dans la nature des sols ne peut abriter aucune construction. Ces difficultés représentent une véritable barrière pour le développement de la zone à urbaniser. L'étude établie dans le cadre du Pdau prévoyait la réalisation de 23 000 logements pour 576 hectares et la réalisation d'équipements scolaires et sanitaires sur une superficie de 120 hectares. Sur ces prévisions, 16 000 logements ont été réalisés et 60 hectares ont été consommés pour les équipements scolaires et sanitaires. La situation sécuritaire qui prévalait durant la décennie noire a empêché l'utilisation rationnelle des sols et a modifié fondamentalement les caractéristiques de consommation des terrains de la zone urbaine. Cet état de fait a entraîné un dysfonctionnement au niveau local, les collectivités locales se sont retrouvées confrontées au problème de gestion d'un territoire marqué par une tendance d'urbanisation galopante et d'un énorme déficit en habitat et en équipements publics. Actuellement, 50 hectares seulement sont disponibles pour réaliser tous les programmes prévus. Devant cette situation, la révision du Pdau s'avère nécessaire pour éviter la crise urbaine. Actuellement, une réflexion est engagée par la Direction de l'urbanisme et de la construction (DUC) de la wilaya de Blida pour l'élaboration d'un plan cohérent et de recollement de tous les autres plans d'état des lieux concernant le champ d'intervention de cette opération. La réalisation de cette étude permettrait aux gestionnaires des communes de disposer d'un support cartographique reflétant la situation actuelle et réelle du territoire d'urbanisation qui relève de leur compétence. Cette révision du Pdau, qui est prise en charge par la DUC, date de juillet 2004. Actuellement, cette opération, qui est à sa seconde phase, était au centre de l'intérêt du conseil exécutif de la wilaya de Blida, qui s'est tenu hier au siège de la wilaya. Bouabcha Farid, directeur de l'urbanisme et de la construction (DUC) de la wilaya de Blida, nous dira : “Dans le cadre de la révision de ce Pdau nous avons associé le Craag pour une étude géotechnique concernant le piémont de l'atlas blidéen (Chiffa-Soumaâ). Il semble que la partie sud de la cité Driouche dispose d'une zone constructible que nous allons exploiter.” Le wali de Blida a, dans son intervention, mis l'accent sur la meilleure manière de répondre au déficit foncier qui se pose actuellement. À ce sujet, il souhaiterait associer des universitaires à cet effort de réflexion et de révision du Pdau. M. ACHOURI