“L'appel à la grève illimitée du 11 mai prochain, lancé par la Coordination des syndicats de l'enseignement supérieur, est “illégal”, a déclaré, hier, Rachid Harraoubia, ministre de l'Enseignement supérieur à l'APS. Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a rappelé que tous les syndicats sont tenus de respecter la loi 90-14 et de présenter, avant le 31 mars de chaque année, la liste des cotisations de ses adhérents dont le nombre doit atteindre 20% de l'ensemble des travailleurs permanents de l'entreprise. Il a, également, déploré que plusieurs syndicats notamment le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) “n'aient pas répondu à cette exigence”. Par ailleurs, le ministre de l'Enseignement supérieur a réaffirmé que certaines revendications, particulièrement l'augmentation salariale, “ne sont pas du ressort du ministère”. Néanmoins, le ministre, a réitéré sa “disponibilité” à poursuivre le dialogue. Le Cnes, pour sa part, a estimé que les revendications des professeurs de l'enseignement supérieur, qui perdure depuis 11 ans, sont légitimes. “À travers les premiers résultats du suffrage organisé durant les deux jours de contestation, les professeurs de l'enseignement supérieur ont exprimé la volonté d'aller vers une grève ouverte et leur colère quant à la non-satisfaction des revendications socioprofessionnelles, notamment la revalorisation salariale, le statut particulier ainsi que le libre exercice du droit syndical”, a déclaré, M. Cherbal, coordinateur du Centre du syndicat du Cnes. Il a précisé, par ailleurs, que le taux de participation au débrayage des 17 et 18... derniers était supérieur à 80%. Concernant le suffrage pour la grève ouverte, plus de 70% des enseignants ont voté oui. Il faut savoir que la consolidation du suffrage se fera le 27 et 28 avril prochains. Cependant les syndicats du supérieur demandent de dialoguer avec le Chef du gouvernement au sujet des revendications qui “ne dépendent pas de la tutelle”. N. A./APS