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“Le colonialisme reste une idée de l'Occident”
l'ancien président ben bella livre ses réflexions historiques
Publié dans Liberté le 24 - 04 - 2006

Au moment où la polémique née de la loi faisant référence au rôle positif de la colonisation gagne en ampleur entre l'Algérie et la France, le premier président de l'Algérie indépendante, Ahmed Ben Bella, rappelle quelques vérités historiques : l'illégitimité de la domination d'un peuple sur un autre — “que ce soit hier en Algérie ou aujourd'hui en Palestine” —, la réalité mondiale — et non pas arabe — de la colonisation et des luttes de libération nationale, l'ingérence occidentale pour renverser les “gouvernements nationalistes et révolutionnaires” du Sud et maintenir les séquelles de la colonisation.
Dans un entretien accordé à la revue du réseau Voltaire pour la liberté d'expression, une association internationale fondée en 1994 au Parlement européen, Ahmed Ben Bella a affirmé qu'hier comme aujourd'hui, le colonialisme reste une idée de l'Occident. “Le colonialisme est une idée qui est née en Occident et qui a conduit les pays occidentaux — comme la France, l'Italie, la Belgique, la Grande-Bretagne — à occuper des pays hors du continent européen”. “Un colonialisme dans sa forme primitive, c'est-à-dire par l'installation à demeure de pouvoirs étrangers répressifs, avec une armée, des services, des polices. Cette phase a connu des occupations coloniales cruelles qui ont duré jusqu'à 300 ans en Indonésie”, a-t-il ajouté. Aujourd'hui, “la violence, qui s'exprime dans le monde arabo-musulman, est le résultat de la culture de haine et de violence qu'Israël a engendrée en s'imposant par la force sur les terres des Arabes”, a encore estimé Ben Bella. Pour lui, ce sont “les atrocités de cet Etat illégal qui contraint les plus valeureux à réagir”. Et d'ajouter : “Je ne pense pas qu'il y ait combat plus noble que celui des Palestiniens qui résistent contre leur occupant. Quand je vois ce que ce peuple a enduré depuis plus d'un siècle, et qu'il continue de trouver la force de se battre, je suis admiratif.” Au passage, l'ancien président prend la défense du mouvement islamiste Hamas, à la tête du gouvernement palestinien.
“Aujourd'hui, ceux-là mêmes qui massacrent ce peuple, sont en train de faire passer les gens du Hamas pour des fascistes, des terroristes. Ce ne sont pas des fascistes, ce ne sont pas des terroristes, ce sont des résistants !” s'écrie Ahmed Ben bella. À la question de savoir s'il voit des parallèles ou des différences majeures entre la colonisation de l'Algérie par la France et la colonisation de la Palestine par Israël, Ben Bella répond : “C'est pire en Palestine. Avec l'apartheid en plus.” “Les Français ne pouvaient pas nous chasser hors d'un pays grand comme cinq fois la France”, explique-t-il, et d'ajouter : “Ils ont bien essayé de créer au Nord une zone tampon, avec le moins d'Algériens possible, mais cela n'a pas réussi.” Selon lui, “les Français n'ont pas mis en place un véritable apartheid comme les Israéliens en Palestine. L'Etat d'Israël a créé la plus terrible des dominations”. Interrogé si les Palestiniens vivront moins longtemps sous occupation que les Algériens, l'ancien président algérien a répondu par l'affirmative. “Je crois que oui. D'abord, le colonialisme est un phénomène qui est clairement établi et sanctionné par les lois internationales. Ensuite, s'il y a une question qui fait l'unanimité dans le monde arabe, c'est la Palestine. Aussi longtemps que les Palestiniens n'obtiennent pas justice, le monde arabe musulman ne pourra pas se sentir libre non plus. C'est comme une partie de leur chair qui reste captive”, a-t-il ajouté.
Outre la question du colonialisme, Ahmed Ben Bella a évoqué certains épisodes de son mandat de président de la République avant d'être renversé par un coup d'Etat de l'armée le 19 juin 1965, affirmant que des puissances étrangères étaient sans doute impliquées dans cette opération. “Je suis certain que, indirectement, il y a eu l'intervention de puissances étrangères. Nous avons vu ailleurs les mêmes mécanismes. Partout où les luttes de libération nationale ont triomphé, une fois le pouvoir constitué, il y a eu des coups d'Etat militaires qui ont renversé leurs dirigeants”, a-t-il expliqué. Interrogé s'il avait gardé des liens avec ses “racines rurales”, Ahmed Ben bella répond : “Je suis algérien d'origine marocaine par mes parents, mais toute ma vie c'est l'Algérie. Je suis né là-bas. Je suis un fils de paysans pauvres, venus très jeunes vivre en Algérie. Je n'ai vu que récemment l'endroit où ils sont nés, dans les environs de la ville de Marrakech”, a précisé l'ancien chef de l'Etat algérien.
Synthèse R. B.


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