La faculté des sciences économiques de l'université Saâd-Dahleb de Blida organise, à partir d'aujourd'hui, un congrès arabe sur le chômage. Cette manifestation scientifique, qui s'étalera sur trois jours, regroupera l'Algérie, la Tunisie, la Syrie, l'Arabie Saoudite, le Koweït, le Soudan, l'Egypte, la Jordanie et l'Irak. Des universitaires, experts et représentants des pouvoirs publics de neuf pays arabes vont, durant cette rencontre, débattre de la problématique du chômage qui se pose avec acuité. Les organisateurs de ce congrès estiment que le taux de chômage dans les pays arabes, qui varie entre 25% et 30%, est le plus élevé dans le monde. L'Egypte, l'Algérie et le Soudan occupent les trois premières places. Dégager des recommandations pratiques et instaurer des passerelles entre les étudiants et les organismes mis en place dans le cadre du dispositif d'accompagnement vers l'emploi et la création d'entreprises sont les objectifs attendus. Trente communications et des ateliers sont prévus au cours de ce séminaire. Les objectifs et missions de la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac) seront présentés au cours de ce congrès arabe. Cette expérience algérienne est unique dans son genre dans les pays arabes. Le marché du travail en Algérie a connu une dégradation remarquable ces dernières années. “1,2 million de personnes travaillent dans le marché informel en Algérie”, nous a déclaré le doyen de la faculté des sciences économiques de l'université de Blida. Notre interlocuteur ajoutera : “Le marché informel représente 14 milliards de dollars en Algérie.” Un de ses adjoints posera le problème des statistiques sur le nombre exact de chômeurs dans les pays arabes. “La problématique de l'emploi au niveau des pays arabes ne nous permet pas de préciser avec exactitude la population active et le nombre de chômeurs”, tiendra à préciser cet universitaire. M. ACHOURI