Le conflit opposant les transporteurs en commun et la direction de tutelle n'est pas prêt de connaître son épilogue. Les deux parties campent sur leurs positions. Contacté, le directeur des transports de la wilaya de Batna refuse de lâcher du lest et reconnaît effectivement qu'il y a grève. À ce sujet, il explique les raisons en déclarant que “les usagers refusent catégoriquement les arrêts dans les quartiers de la ville éloignés du centre et le stationnement dans la gare routière…” Ils revendiquent l'accès au centre-ville, chose qui n'est guère admissible, eu regard aux désagréments que cette situation pourrait causer à la fluidité de la circulation au centre-ville. Toutefois, il mentionnera que le dialogue reste ouvert avec les transpositeurs et les usagers. La Direction des transports, le P/APC et la commission de la wilaya de Batna sont à l'écoute pour trouver une solution susceptible d'arranger toutes les parties, à condition de ne pas perturber la circulation. On ne peut pas admettre que ces transports en commun stationnent en ville. D'ailleurs, une ville aussi grande que celle de Batna ne peut contenir un aussi grand nombre de véhicules. Même le nouveau circuit proposé par la commission est rejeté par les usagers et les transporteurs en commun intercommunaux des villes et villages du nord de la ville. Dans un entretien téléphonique concernant l'itinéraire qui a été décidé conjointement avec le directeur des transports, lors d'une récente réunion, pour le choix d'un terrain de stationnement pour les transports en commun du nord de la ville, le P/APC de la commune de Batna le présente ainsi : “Faute de terrain foncier disponible, nous leur avons proposé le circuit suivant : les transporteurs en commun de ces communes passent par la zone industrielle, l'usine de la Sonipec, puis la route de Kechida, puis le souk. Ensuite la station de Benflis, les 1020-Logements, les 800-Logements et le palais de justice, pour monter directement à la gare routière au sud à la sortie de la route de Aïn Touta.” La réponse à la proposition de cet itinéraire est le refus formel. “Je ne vois pas pourquoi ils nous font traverser toute la ville de long en large pour que l'on revienne au point de départ en dépensant de l'argent” , dira un usager de la commune de Chemora. “Qu'on dise carrément qu'on ne veut pas de nous”, ajoute un autre. La colère est à son paroxysme. B. Belkacem