Traqués dans l'Akfadou depuis le 4 février dernier, les groupes armés, affiliés au GSPC tentent de desserrer l'étau en se manifestant sauvagement dans d'autres zones. Des mouvements ont été régulièrement signalés ces derniers temps à Tizi Ghenif, Aït Yahia Moussa et Tadmaït, où des faux barrages, parfois meurtriers, ont été dressés. Dans la plupart des cas, les terroristes versent carrément dans le banditisme pour renflouer les caisses de leur organisation, en rackettant les automobilistes. Mais au-delà de ces déplacements, l'on s'étonne que ces “monstres” de la route sévissent parfois avec une facilité déconcertante et en plein jour. Selon certaines sources, ce regain de l'activité islamiste serait lié à une nouvelle stratégie du GSPC qui aurait procédé à de nouveaux recrutements après la saignée de ces dernières années. Inconnus de la population et des services de sécurité, ces éléments activent en toute tranquillité. La baisse de vigilance des citoyens et le relâchement observé par les services de sécurité à la faveur des évènements de Kabylie sont les deux autres facteurs qui semblent contribuer au redéploiement des groupes armés dans la région. La subversion intégriste n'est pas la seule force de nuisance sur le terrain à profiter de cette situation délétère. Des réseaux de malfaiteurs spécialisés dans les faux barrages ont vu le jour. Fin janvier 2003, la BMPJ de Tizi Ouzou a réussi à arrêter six individus dont un ressortissant tunisien. Armé de deux fusils de chasse à canon scié, ce groupe sévissait sur les axes routiers de l'intérieur de la wilaya, où il procédait à des faux barrage pour racketter des automobilistes et voler des véhicules. A. T.