Des mouvements de groupes terroristes ont été régulièrement signalés ces derniers temps dans plusieurs localités de la wilaya de Tizi Ouzou. Constatant leur isolement et le “tarissement” de leurs sources d'approvisionnement traditionnelles, les hommes de Hattab versent carrément dans le banditisme pour renflouer les caisses du GSPC. Sinon, comment expliquer les fréquents faux barrages dressés sur les routes départementales pour racketter les automobilistes ou encore les braquages d'agences postales et bancaires ? Selon un décompte de presse, au moins 20 faux barrages ont été enregistrés durant le mois de novembre 2002. Ce regain de l'activité terroriste serait lié à une nouvelle stratégie des groupes armés qui auraient effectué de nouveaux recrutements. Ces nouveaux débarqués dans les maquis, inconnus de la population et des services de sécurité, se meuvent en toute tranquillité. Mais au-delà de ces mouvements, l'on s'étonne que les groupes armés sévissent parfois avec une facilité déconcertante entre deux barrages de l'ANP, sur des axes routiers très fréquentés. Jusque-là, l'essentiel de la subversion intégriste enregistrée dans la wilaya se concentrait dans le rectangle formé par Tadmaït, Draâ El-Mizan, Mizrana et Kadiria. D'autres foyers de maquis de moindre importance ont été enregistrés sur l'axe Tamgout-Zekri déclaré comme un refuge de terroristes du fait que cette région présente des facilités : relief adéquat, faible concentration de la population. A. T.