Un détachement naval de la marine française, composé du porte-hélicoptères Jeanne-d'Arc et de la frégate anti-sous-marine Georges-Leygues, a accosté, hier, à Alger pour une escale de six jours. Lors d'une conférence de presse animée à bord du Jeanne-d'Arc, le capitaine de vaisseau Gilles Tillette de Mautort, commandant de ce porte-hélicoptères français, a indiqué que la présente escale de son groupe-école est “marquée du sceau de la coopération qui s'accélère entre nos deux marines”. Et d'exprimer sa “volonté forte de réaliser un exercice en commun” en Méditerranée qui doit être “un endroit où l'on doit coopérer” pour “surveiller, contrôler et savoir ce qui s'y passe”. Outre sa mission militaire traditionnelle, son bâtiment en assume bien d'autres comme l'action humanitaire, la lutte antiterroriste ou la lutte contre le narcotrafic. Nourri aux valeurs humanistes, le commandant Tillette de Mautort croit dur comme fer que “le monde de demain sera multiculturel”. C'est d'ailleurs avec une pointe de fierté qu'il annonce qu'à bord de son groupe-école, quelque 25 élèves officiers, dont 2 Algériens, de 20 pays des cinq continents y suivent une formation. Il n'a pas manqué de rappeler que beaucoup d'officiers de la marine algérienne ont été formés à l'école de Brest. C'est dire que cette “trame de formation” peut servir de levier pour une coopération plus dense entre les deux marines. Pour sa part, Christophe Bergey, commissaire en chef de 2e classe chargé des relations publiques et communication, a indiqué que la première mission en Algérie de ce bâtiment de combat, vieux de 42 ans, remonte à 1964. Depuis, il a fait deux autres escales en Algérie, en 1974 et 1985. A. C.