Plus on partagera nos renseignements, plus on saura ce qui se passe en Méditerranée. D'autant plus que depuis 2 ou 3 années, nous essayons de coordonner nos moyens pour mieux coopérer », a déclaré le capitaine de vaisseau, Gilles Tillette de Mautort, commandant le Groupe école d'application des officiers de marine (GEAOM) et le porte-hélicoptères Jeanne d'Arc. Ce navire a accosté, hier, le port d'Alger pour un séjour qui durera jusqu'au 1er mai. Son commandant a tenu, dans un point de presse, à faire part des objectifs de cette escale. Il s'agit, avant tout, d'opérer avec la marine algérienne un exercice d'appareillage à l'issue de cette visite qui aidera à se rapprocher des modes opératoires en vigueur actuellement. Une visite, précisera le capitaine de vaisseau Gilles Tillette de Mautort, programmée depuis longtemps et qui vient clôturer une tournée menée en direction de plusieurs pays. Etats-Unis, la République dominicaine, Panama, Pérou, Chili, Uruguay, Argentine, Brésil et Sénégal, Portugal (dernière étape après Alger) sont les différents points d'escale du navire de guerre Jeanne d'Arc. Son commandant indiquera, dans ce sens, que « la France s'attache au principe que le monde, demain, sera multinational ; et ce multinational passe par des projets concrets. C'est pourquoi nous sommes ouverts à tous les pays qui souhaitent du concret ». Cela le conduira à se féliciter qu'il y ait deux marins algériens (les officiers Hadjeb et Kherbache, ndlr) parmi les 26 stagiaires étrangers effectuant un séjour au GEAOM. Mais aussi et surtout pour souligner que « les liens sont profonds entre les deux pays. C'est une grande émotion que de revenir à Alger la Blanche malgré l'écume des ces jours-ci en Méditerranée ». De son côté, le commissaire en chef, Christophe Bergey, officier des relations publiques de ce porte-hélicoptères, a fait une présentation générale de la mission du bâtiment de guerre. Il relèvera particulièrement la coopération avec la marine allemande, tout en soulignant les liens profonds entre les deux pays. Cela suggère le traité d'amitié franco-allemand appelée Traité de Versailles. Cet officier insistera également sur la disponibilité de son unité à répondre aux besoins de formation qu'exprimerait un pays étranger. Une visite guidée a permis de voir les différents compartiments du Jeanne d'Arc, notamment la plateforme où étaient stationnés des hélicoptères de différents types : Alouette, Gazelle et Panthère. Le Jeanne d'Arc a trois missions principales : opérationnelle (action miliaire) , humanitaire (aide et assistance) et celle de rayonnement (festivités et autres). Il est à signaler que la marine française déploie en permanence, sur toutes les mers du globe, 35 bâtiments, un sous-marin nucléaire lanceur d'engins ainsi que 12 aéronefs. Elle emploie 55 000 personnes, militaires ou civils.