Outre le climat et le paysage topographique, les bijoux de Beni Yenni et les tapis d'Aït Hichem sont entre autres des créneaux susceptibles de relancer l'activité touristique dans la région. Des professionnels français manifestent un intérêt certain au tourisme culturel dans notre pays. C'est ainsi que, dans cette optique, une délégation du Forum femmes Méditerranée Marseille (Ffmm) séjournera prochainement à Tizi Ouzou. La visite de cette délégation qui sillonnera certains villages, où l'activité de l'artisanat traditionnel est encore sauvegardée, sera consacrée à la prospection de sites pouvant accueillir des projets de tourisme solidaire. Cette initiative, la première du genre, s'inscrit dans le cadre du partenariat avec l'association Amusnaw. Un partenariat qui inclut la formation de cadres féminins capables de se prendre en charge en vue d'une insertion dans le développement durable. Toujours dans le cadre du tourisme culturel, un hôtelier de métier sur la place de Marseille a affrété récemment un bateau de croisière avec à bord pour la plupart des anciens coopérants pour une visite guidée en Algérie. Le paquebot Adriana a accosté au port d'Alger. Cette visite a été consacrée essentiellement à la Casbah et Tipasa. Des soirées artistiques sont organisées à bord à la grande satisfaction des touristes qui ont émis le vœu de revenir. Le promoteur de ce voyage touristique, en l'occurrence Christian Chavrier, compte rééditer l'initiative avec comme destination cette fois-ci la Kabylie. Notre interlocuteur reconnaît que des possibilités de développer le tourisme culturel existent dans la région, il suffit d'y mettre les moyens. Outre le climat et le paysage topographique, l'activité artisanale et culturelle constitue l'un des substrats du tourisme culturel, aujourd'hui à la mode dans le monde. La poterie de Aït Kheir ou de Maâtkas, les bijoux des Aït Yenni, les tapis de Aït Hichem et la forge de Bouzeguène sont, entre autres, des créneaux capables de drainer des capitaux à même de fouetter l'activité touristique. M. Chavirer dit vouloir apporter son savoir-faire et mobiliser, le cas échéant, les moyens appropriés pour un tourisme nouveau, celui de notre époque. Parce qu'il est le premier employeur dans le monde, le tourisme constitue aujourd'hui un atout de développement pour les pays qui sauront saisir les opportunités que charrie ce créneau générateur de capitaux. YAHIA ARKAT