Le processus de remboursement par anticipation de la dette algérienne est enclenché. Le ministre des finances, Mourad Medelci, cité par l'APS, affirme que le Club de Paris “n'a pas d'objection de principe” à la demande formulée, en mars dernier, par l'Algérie. Le ministre annonce qu'une réunion entre l'Algérie et le Club de Paris se tiendra le 10 mai prochain à Paris pour discuter du remboursement anticipé de la dette rééchelonnée de notre pays. Le niveau des excédents permet, aujourd'hui, d'intensifier le remboursement anticipé de la dette externe, déjà très largement engagé avec les institutions financières multilatérales et les principaux créanciers non membres du Club de Paris. L'accord, conclu le 12 mars dernier et permettant le règlement du dossier de la Russie, a permis à l'Algérie de demander au Club de Paris le remboursement anticipé de toute la dette publique rééchelonnée : près de 8 milliards de dollars. Pour autant, il faudrait que tous les pays créanciers membres du club de Paris acceptent la demande formulée par l'Algérie pour payer par anticipation la dette rééchelonnée. Le Club de Paris est un groupe informel de créanciers publics, dont le rôle est de trouver des solutions coordonnées et durables aux difficultés de paiement de nations endettées. Bien que le Club de Paris n'ait pas d'existence légale ni de statuts, les accords suivent un certain nombre de principes et de règles, dont conviennent les pays créanciers, ce qui permet d'accroître l'efficacité dans la perspective d'un accord. Aucune décision ne peut être prise au Club de Paris si elle ne reflète pas un consensus des pays créanciers participants. R. E.