INONDATIONS DE LAGHOUAT les habitants demandent l'ouverture d'une instruction judiciaire Le parquet près la cour de Laghouat aurait été saisi par les citoyens du quartier Ettaqa situé à proximité du chef-lieu de wilaya de Laghouat. Ils demandent l'ouverture d'une instruction judiciaire qui déterminerait les causes et les circonstances exactes qui seraient réellement à l'origine des dégâts humains et matériels survenus suite aux inondations dramatiques qu'a connues la région entière le mois passé. Cette catastrophe s'est soldée, rappelons-le, par le décès de trois personnes, de la destruction totale de quatre maisons en plus de nombreuses personnes blessées. Pour rappel, ce jour-là des pluies diluviennes se sont abattues sur toute la région. Selon les plaignants, le contact des eaux avec les câbles électriques a produit inévitablement des étincelles. Ces dernières en contact avec une fuite de gaz avaient produit à leur tour, une grande déflagration. Les eaux chargées d'une grande masse d'électricité ajoutée à la déflagration causée par la fuite de gaz ont dû être, aux yeux des citoyens, la cause directe des pertes en vies humaines et des dégâts matériels enregistrés. Quant à la fuite de gaz, elle aurait fait l'objet de signalement à maintes reprises par les citoyens aux services concernés (Sonelgaz). Malheureusement, ces derniers n'auraient pas accordé d'intérêt à leurs doléances. Pour prouver la véracité de ces propos, la justice exigerait certainement des preuves tangibles et matérielles qui démontreraient le lien de causalité entre la faute présumée et les dommages. Il s'agit là de l'hypothèse la plus plausible aux yeux des plaignants. Dans le cas d'un non-lieu, la justice aura à convaincre ces derniers, que les pertes sont dues à une force majeure. Affaire à suivre. A. BOUHAMAM LA CITE L'AFRIQUE À THENIA LE BIDONVILLE DE LA HONTE Les habitants du bidonville de la cité l'Afrique à Thenia continuent de vivre dans des conditions insupportables. Ils sont une trentaine de familles à peupler ce quartier oublié, situé à la périphérie de la ville de Thenia, dont les habitations précaires ont été fortement ébranlées par le séisme du 21 mai 2003. “Nous sommes 23 familles à avoir bénéficié d'une décision rouge par le CTC mais nous n'avons rien eu”, affirment les habitants dans une lettre de rappel adressée récemment au wali de Boumerdès. Ces derniers dont la situation s'est aggravée lors des intempéries de cette semaine se sentent marginalisés par les autorités et leur colère s'est exacerbée par le fait qu'aucun responsable n'a daigné les recevoir ou répondre à leurs nombreuses réclamations. “Les promesses visant à nous attribuer des chalets ou régulariser notre site sont restées lettre morte”, ajoutent-ils. En effet, les constructions aléatoires de ce quartier qui enlaidit la banlieue de Thenia présentent une réelle menace pour les habitants qui vivent par ailleurs dans des conditions d'hygiène épouvantables pouvant mettre en péril leur santé et surtout celles de leurs enfants. Contacté par nos soins, le président de l'APC de Thenia reconnaît la situation désolante de ce quartier pour lequel une étude a été faite par ses services en vue de sa restructuration. “Cette étude a été achevée et le dossier se trouve au niveau de la Duch pour son approbation”, affirme ce dernier qui compte sur les services de la wilaya pour aider les citoyens à reconstruire des logements modestes et dignes. “Ce quartier est effectivement le seul point noir de la commune et nous comptons mettre tout en œuvre pour régular ser sur place ces citoyens”, ajoute-t-il. M. T.