C'est vrai que le jeu se modèle en fonction des systèmes économiques, malheureusement, dans nos villes et villages et même dans les hameaux les plus reculés des Aurès, le jeu a presque disparu. Rares sont les enfants que l'on voit de nos jours en train de jouer. Les enfants autrefois se mêlaient pour s'adonner aux différents jeux. Selon un citoyen son fils “n'a rien à faire avec le jeu, il a son ordinateur. Il doit apprendre les choses utiles au lieu de perdre son temps dans les futilités”. On en a fait des adultes avants l'âge, dira un animateur de la jeunesse et des sports de la wilaya de Batna. Les jeux du poussoir, la marelle, la corde les osselets… sont rarement observés. Même le jouet simple, fabriqué avec les moyens de bord, souvent par l'enfant lui-même, est en train de se perdre. D'autres gens prétendent que la misère laisse l'individu livré aux seules préoccupations de survie. Entre les versions des uns et des autres, les enfants dans les villes et villages des Aurès sont en train de dépérir. On est en train de les abrutir et de les rendre malades. “Le jeu est vital, il conditionne un développement harmonieux du corps, de l'intelligence et de l'affectivité”, selon de nombreuses et nul ne peut prétendre le contraire. L'identité culturelle se lit au travers des jeux et des jouets. Le jeu des enfants constitue un véritable miroir social et un facteur de communication plus large que le langage verbal. Alors, rendons le jeu aux enfants ! B. Belkacem